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14/07/2011

"trop pas!" - Chroniques - 13

Image 2.pngCe n'est pas la force de la voix qu'il faut entendre, c'est l'émotion. Les gouttes de rosée d'un matin d'été. Et l'histoire qu'elle raconte. Quand, en plus, c'est quasiment un chant grégorien auquel Pauline (quinze ans dimanche, je le rappelle) doit s'attaquer, il faut sortir l'artillerie lourde. Le cours du chant du matin, fondé sur le bâillement, a permis à Pauline de fabriquer des possibilités qu'elle ne s'était sans doute pas imaginées. Le matin, c'est "la chanson d'Alex & Marjo", la première qu'Eric a composée, que Pauline a  entrepris de chanter. "A&M", à ne pas confondre avec le duo Marjo & Alex (vous suivez?), c'est la lancée de la comédie, le choix du père qu'a fait Marjo quand sa mère l'a quitté. Morceau dur, texte abrupt, il faut, comme énoncé, ne pas tomber pile là où on l'attend, mais justement entre les interstices (private répétition!). C'est donc en douceur que Pauline l'attaque, pour  que les "Pleure pas, Alex!" portent, réellement.
Jules, le padawan de Xav', aux manettes la matinée, équilibre le morceau entre les poussées et les retenues,  nous gratifie même de quelques back vocals  qui montrent que les airs sont pugnaces. Ça le fait, puisqu'on vise les djeun's... Fred mime cette ligne que Pauline ne doit pas suivre sur une droite mais sur une courbe. Celle qui prend source dans le ventre, jambes fléchies, bassin en avant. Tout est question d'estomac, finalement, ça correspond à mon idée de la littérature, ça tombe bien.

Pour "Esther & Alex", cette chanson qu'Olivier Gailly a sublimée de son violoncelle, Eric a chanté cette nuit, dans la pièce à côté de là où j'essayais de dormir. Parce que la tessiture n'était pas la bonne, parce que, leçon de chant numéro deux, quand on ne trouve pas, on fabrique des idées négatives qu'on a un mal fou à chasser. Il était convenu qu'on la reprenne, ce qu'il a fait. Une octave en-dessous, comme pour "le Café des Écoles" et le voilà dans le mood. For love. Émotion, encore, que cet éloge aux "chansons d'amour tristes", avec de la Princesse de Clèves dedans. Ce n'était pas "qu'est-ce qu'il faut que je fasse", mais "qu'est-ce qu'il faut que j'arrête de faire", simplement. Heureusement qu'il me reste la cuisine et la vaisselle à faire, sinon je pourrais considérer que je n'ai plus rien (d'autre) à écrire.

Demain (aujourd'hui, en fait), repos. En âme charitable, respectueuse de la Fête nationale, je resterai dans mon lit douillet et ne raconterai pas l'after Deuco-védechien qui nous a amenés à quitter la Casa tard dans la soirée. Et différer, donc, le debriefing journalier. Rendez-vous lundi pour ceux que ça intéresse encore. Les autres, je ne sais pas, peut-être vous réserve-je un deuxième Traité du discours amoureux. Mais silencieux, celui-ci. Et paf.

03:23 Publié dans Blog | Lien permanent

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