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12/07/2011

"trop pas!" - Chroniques - 12

IMG_0127.jpg« Petites choses, grandes choses », disait la femme qui a appris à chanter à Fred Dubois, avant que lui-même ne décide d’aider les autres à poser leur voix. Il fut question, aujourd’hui, à la Casa, de chat qui tombe, de balle de tennis, de MESSSSSSEN, des métaphores destinées à mettre Pauline en valeur. Et ça prend. Le générique, guitares et orgue Hammond sur une basse/bat’ qui monte, au final teinté de « Here comes the sun », lance la comédie  mieux qu’on l’aurait jamais imaginé. Je sais, je dis ça pour chaque morceau. Mais entendre Pauline placer ses intonations mutines de fin de syllabe suffit à notre bonheur commun et quotidien, à Eric et moi. Quand Fred lui demande de prendre une autre pulsation que celle qu’elle entend, de diviser par deux la mesure en pensant baroque, qu’il sautille comme un cabri en face d’elle pour qu’elle se lâche, ce sont des moments qu’on va garder (et qui vaudront le coup dans l’épisode 2 du making-of…). Les espaces et les interstices se remplissent petit à petit, Jean-Frédéric-Baptiste Lully-Dubois y veille. Placer la syncope, ne pas toujours chanter sur la noire, la méthode est corporelle, psycho-motrice et, donc, plutôt surprenante. Il faut reprendre cent fois l’ouvrage sur le métier, on s’y attendait, mais le résultat est là, quand même, après action de Xavier-les-doigts-de-fée.

Et puis le moment est arrivé, là où l’émotion nous rattrape. « Le Café des Ecoles », encore, déjà vantée hier par Stéphane Jardin, Fred l’a fait reprendre à Eric, lui a demandé ce qu’il en ferait s’il avait vécu la vie qu’Esther a imposée à Alex. « Le Café des Ecoles », indépendamment d’être un signe à « Tébessa, 1956 » et à la permanence croix-roussienne que Gérard et moi avons partagée, c’est le constat que chacun d’entre nous peut faire des instants qui sont passés sans qu’on s’en soit rendu compte. C’est une autre paire de manches que de s’y attaquer. Il faut assumer, maintenant ? Soit. Demain, j’évoquerai les sessions commençantes des deux sommets de « Trop pas ! », « la chanson d’Esther & Marjo », dont j’ai déjà posté ici la mise à plat, et  "l'Ecole buissonnière », véritable genèse du projet. 

21:02 Publié dans Blog | Lien permanent

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