335.

Ces mots, sur un réseau social, qui ne sont pas les miens : "Il se peut que ce soit un mouvement de colère ou autre chose, je ne sais pas. Peut être n'avais-tu pas supporté une attitude, un autre point de vue. Bref, tu m'as à l'époque comme on dit défriendée. Aujourd'hui, tu reviens. Mais non je ne t'en veux pas. Vraiment. Je ne règle aucun compte, j'ai mieux à faire. C'est pire que ça. Mes nostalgies s'attachent aux souvenirs heureux. Je n'y peux rien, je ne vais pas me forcer, pour moi tu n'existes plus.".

336.

Qu’est-ce qui se passe là, dans la redescente, quand les gestes mécaniques sont ceux qu’ils faisaient juste avant, la boule au ventre en moins ? Qu’est-ce qu’ils voient de ce qui se passe, quand la mémoire est immédiate, soumise à l’adrénaline, que le cerveau refuse avec force que l’instant fût dépassé ? Qu’est-ce qu’ils disent qui ne soit pas futile, de quelles promesses ne se souviendront-ils pas, sans qu’on pût leur reprocher ?

337.

La récurrence du mot jardin dans une oeuvrel littéraire (pour moi, en excipit de Tébessa, dans l'Ecole buissonnière, dans Clara Ville, dans la chanson d'hier et dans mon gros-oeuvre en cours) n'indique en rien le fait l'auteur ait la main verte mais dit tout de l'assimilation de l'écrivain au faussaire.

338.

Tu verras, c’était mieux demain 
Quand on se reverra gamins 
Je prendrai ta main dans ma main 
On flânera dans les jardins
Tu verras, c’était mieux demain.

(teaser).

339.

À mes côtés, dans le train, une jeune apprentie soignante (infirmière?) travaille sur la face cachée du soin, le volant psychologique: malin comme un singe, je zyeute un peu son mémoire et ça me fait trois lignes de roman.

340.

E-postrophes, une émission de la Médiathèque François-Mitterrand de Sète, autour de "Aurelia Kreit" ; entretien : Bernard Lonjon.

 

341.

J'avais besoin du passé simple du verbe extraire et il n'y en a pas.

342.

C'est jubilatoire de retrouver des personnages de roman, qu'on les ait créés ou qu'ils aient été créés par d'autres: ce sont les seuls - ou rares - êtres qui ne vous décevront jamais. Sauf si l'écriture n'est plus à la hauteur des projections qu'on en a fait, jadis. Auquel cas, mieux vaut ranger le livre, faire de lui le bon souvenir qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être.