07/05/2020
Crépusculaire.
L'ami Eric a donné quatorze de ses chansons à entendre, au gré du confinement. Il a bouclé l'histoire hier, avec ce morceau qui me touche tant, depuis tant d'années. Je me souviens avoir griffonné sur mes notes, un jour de 2009, alors que je faisais semblant d'écouter un candidat à l'oral, entrée de Au-dessus des eaux et des plaines dans ma vie : elle n'en était qu'à sa première mouture. Je me souviens de sa genèse, de son inspiration musicale, de toutes les versions qui en ont été faites, en concert, de ce moment privilégié du regard, "à la moitié du temps donné". Hier, c'est une version quasi-crépusculaire qu'il a donnée. On aimera, ou pas, le débat est éternel, mais en ces temps de questionnement, je sais que, pour moi, s'il devait n'en rester qu'une, de chanson, ce serait celle-ci. Et ça n'est pas rien, pour un nizanien, de concéder un octosyllabe à Aragon.
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