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23/10/2015

Relecture(s).

"Ces petits regrets qui arrivent comme ça, sans qu’on n’y puisse rien, pas parce que l’on meurt, mais parce que le temps qui s’est  écoulé n’a pas aidé. Je l’ai aimée, Casilda, pas ta sœur, sa mère, dans un autre temps que le tien, je l’ai chérie, elle m’a accompagné partout, mais ça n’a pas été facile pour elle : sa rivale écrasait tout, la musiqueprenait la moindre seconde de mon temps, sur l’élan qu’Antonio avait initié. La seule figure féminine à qui j’aie accordé l’exclusivité. Elle s’immisçait entre nous, la ramenait à son statut de mère, débordée par ses trois gosses, supportant les compliments de celles qui l’enviaient et renvoyaient de moi une image si différente de celle qu’elle avait, quand je réapparaissais, préoccupé, irascible, prétentieux. Même les caractères les mieux forgés ne fréquentent pas les sommets sans ressentir l’ivresse : elle est insidieuse.Etre à mes côtés, c’était être derrière moi, dans mon ombre, mais pas seulement comme Lucía le fut avec Antonio : entre nous, il y avait la gloire et même si je n’en ai jamais fait usage, il y avait toujours quelqu’un ou quelque chose pourla lui rappeler."

15:35 Publié dans Blog | Lien permanent

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