18/08/2015
La Ballade de Johnny & la Lune.
©Fred Vanneyre La Lune était vierge dans sa traîneLe bouquet de l’épousée dans les mainsLa Lune à cueillir était pleine elle a dit : « Johnny, n’attends pas demain,Johnny, n’attends pas demain »Johnny contemplait la scène,D’en haut de ses grands yeux de saintJohnny le récolteur de peine il a dit« Lune, il faut rompre le pain Ta peine est pleine, pleine, pleineA cueillir le blé blond est bonTa peine est pleine, pleine, pleineLune il faut rompre le pain »La Lune était aérienne, le corset pressant dans ses seinsLe souffle de la Lune hors d’haleine elle a dit :« Johnny, n’attends pas demain,Eh Johnny, n’attends pas demain »Johnny contemplait les phalènesLeur lumière brûlait de ses longs yeux de chienJohnny le récolteur de peine il a dit :« Lune, il faut boire le vin Ta peine est pleine, pleine, pleineTrop vieux, le vin n’est plus bonTa peine est pleine, pleine, pleine,Lune il faut boire le vin »Et la Lune est mûre, rouge la traîneLe sang bourdonnant à son front de ses reinsLa Lune est au sol elle se traîne elle dit« Johnny, n’attends pas demain,Eh Johnny, n’attends pas demain »Et Johnny contemple les phalènesIl n’en reste presque plus rienJohnny lève ses yeux et l’emmèneIl dit « Lune, mets tes mains dans mes mains !Ta peine est vaine, vaine, vaineTes raisins et ton pain ne sont bonsTa peine est mienne, mienne, mienneLune mets tes mains dans mes mains »Johnny contemplait son haleine,La Lune arc-boutait ses reinsElle a soufflé « Oh oui, je suis tienne »Et Johnny a visé le seinLa Lune était dans les persiennes,Dans le filet d’un drap de linLa Lune baisait et léchait ses chaînesJohnny dit « Tu es sans lendemain,Lune, tu es sans lendemainLune, tu es sans lendemain Lune, tu es sans lendemain «
15:41 | Lien permanent
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