Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/06/2014

Comme un Lego.

Pendant qu'on travaille, on a toujours un peu la crainte d'être oublié: c'est ce travers-là qu'il faut combattre, dans l'exercice artistique. Mais quand on a quelques retours, de temps à autres, de personnes qui vous disent qu'elles pensent toujours à vous et attendent patiemment la suite de l'histoire, eh bien, ça fait chaud au coeur et c'est agréable de le partager, parfois. Alors, évidemment, sur le moment, dans d'autres lieux,  on cabotine, mais c'est là, c'est écrit, et ça donne le courage de continuer. Et c'est en réaction à cette belle et dernière chronique de François Morel, sur Inter, aujourd'hui. Vous y trouverez des noms prestigieux, d'artistes et de personnages, d'autres moins connus dont j'ai déjà parlé ici, d'autres encore dont je parlerai bientôt (demain). J'aurais pu mettre les mots de Françoise, mais elle ne parlait que de mes livres, alors je transmets ceux de Malika, qui m'incluent :

"Ma France à moi, c'est pleurer en écoutant du Léo Ferré parce que ça me rappelle mes grand parents, c'est "Ma France" de Jean Ferrat, c'est écouter Jean-Louis Murat, découvrir Miossec en concert, me régaler en lisant des BD comme "Petites Eclipses", "Les vieux fourneaux", c'est découvrir des auteurs épatants comme Christian Chavassieux, Laurent Cachard, Hervé Bougel, c'est être touchée par un tableau de Franck Gervaise ou Isabelle Cheddadi, c'est tomber en pâmoison devant une photo de Pierre Gable, c'est parcourir tous les festival de jazz de la région, me retrouver sur une barque traversant les canaux de Sète pour rejoindre à la nuit tombée le théâtre de la Mer, c'est couler une larme sur le "Comme un Lego" de Bashung accompagnant la tirade de fin du "Cyrano de Bergerac" de Philippe Torreton, c'est avoir la banane en ressortant des spectacles de Fellag, c'est écouter religieusement Jean-Louis Trintignant lisant du Desnos, du Vian au Cloître Sainte-Trophime d'Arles, c'est partir dans l'au-delà en étant entourée des chevaux de Calacas, ma France à moi, ce sont mes deux voisins bien de souche qui se sont donné le mot ce matin à 7 heures pour démarrer leur tonte avec leurs engins de compétition qui font autant de boucan que ceux qui tondraient le stade de France et puis heureusement, ma France à moi, c'est écouter tous les vendredi matin François Morel sur france Inter, aujourd'hui la dernière de la saison ."

15:18 Publié dans Blog | Lien permanent

Les commentaires sont fermés.