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21/05/2014

La belle affaire (des vivants).

l'affairedes.jpgC'est fin août que sortira, aux Éditions Phébus, "l'Affaire des vivants", de Christian Chavassieux, auteur et ami, deux termes antinomiques si l'un ne se sent pas libre de dire ce qu'il veut et pense du travail de l'autre. Nos parcours d'auteurs se sont souvent croisés, depuis 2009 et notre rencontre pour Lettres-Frontière. Nous avons même écrit l'un sur l'autre, dans ce beau "Réversibilités" que nous avons offert, en juin dernier, aux lecteurs de Gilly-sur-Isère, son fief quand, accidentellement, il s'égare hors de sa campagne roannaise. Mais c'est qu'il a dû monter à la capitale, notre Flaubert à bretelles, et plus d'une fois, récemment, pour entrer dans la ronde des auteurs choisis pour la rentrée littéraire de septembre. Une vie qui change à bien des égards et un roman qui m'a fortement impressionné - plus que "Mausolées", pourtant dans la sélection 2014 de Lettres-Frontière, sans son ami le Gros Robert - à la lecture, sur tapuscrit. Privilège et marque de confiance. Et si j'ai moins aimé "Mausolées", livre pourtant remarquable sur l'écriture, comme je l'ai chroniqué, c'est parce que je l'ai lu dans la foulée de "l'Affaire des vivants", et que la permanence était forte, épaisse comme les mains de Charlemagne, son personnage ainsi nommé pour qu'il marque son siècle. Un dix-neuvième que Chavassieux a voulu fictif, mais qu'il recrée avec une précision d'horloger. Un monde rural, dur au Mal, une fresque familiale qui détourne les conventions de l'exercice, s'inscrit dans un contexte pour mieux interroger la marche du monde, la filiation et ses pesanteurs, le choix de la gentillesse chez le fils du père. J'ai adoré croiser dans "l'Affaire des vivants" des thèmes que j'interrogeai, au même moment, dans mon "Aurélia Kreit", des figures tutélaires qui sont les nôtres, comme Hugo, des événements comme l'Exposition de Lyon, universelle en 1872 pour lui, internationale en 1914 pour moi. J'en ai tellement souri, parfois, que je suis allé jusqu'à intégrer, avec son accord, un bout de son roman, une phrase, dans le mien. Qui vivra deux étapes importantes: en septembre, quand il sera un des premiers à lire le manuscrit terminé, puis après, quand il suivra les pas de son aîné, si tout va bien. D'ici là, vous serez allé chercher "l'Affaire des vivants" chez votre libraire, vous aurez retrouvé l'article en aveugle que je lui ai déjà consacré. Et en septembre, en attendant le Goncourt, c'est lui qui viendra jusqu'à Lyon, à la librairie du Tramway, où je l'interrogerai moi-même, histoire d'en rajouter.

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