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26/03/2014

Fatigué.

On élude complètement le sujet, mais il y a des vagues entières de personnes, actuellement, qui suivent un cursus scolaire a priori correct, mais qui sortiront de leurs formations et entreront dans la vie active et sociale sans aucune appétence ni aucune curiosité pour les textes fondateurs de leur identité : on décroche un diplôme sans lire une ligne, on pense obsolète le rapport à l’information telle qu’elle peut être développée sur papier, on évalue un livre en fonction de son action et de son nombre de pages – ce qui s’est toujours fait, soyons francs – on ne passe pas plus d’une heure dans une bibliothèque et la connaissance devient une denrée, non rentable de surcroît. Le mot « puritain » (essai récent) est inconnu du lexique, mais pas du comportement collectif prétendu. Son antonyme, "libertin", fait sourire pour de mauvaises raisons. Pendant ce temps, dans ma ville, juste à côté de chez moi, l'ex-Bourse du Travail devenue Bourse tout court (la sémantique n'est jamais innocente ni inutile), programme, neuf mois à l'avance, Mimie Mathy, une des nos contemporaines les plus appréciées, selon un sondage mensuel d'un hebdomadaire célèbre. Même les Don Quichotte de la culture se fatiguent. Ecrire un livre dans ces conditions est une des plus belles preuves de résistance.

19:02 Publié dans Blog | Lien permanent

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