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06/12/2013

Hamba kahle.

Le silence vaut mieux que toutes les hagiographies. Un silence spirituel, respectueux d’une âme qui s’en est allée au terme d’une longue et tumultueuse existence. Ce n’est jamais celui qui part qu’on pleure, c’est ce qu’il laisse de nous, les passions qu’il a incarnées, les idéaux de notre jeunesse dont on accepte moins qu’ils vieillissent que nous-mêmes. Puisque les comptes sont ronds, c’est vingt ans après 68 qu’un homme mince au t-shirt noir à manches longues et à la génuflexion mythique lançait cet hymne qui, après d’autres, accompagnera notre vie jusqu’à ce qu’on se dise que, sans qu’on en ait rien vu, vingt ans et quelques de plus ont passé. Les forces de l’esprit sont grandes sur ses terres à lui, l'Africain capital, que j’ai foulées en me disant qu’on aura au moins partagé ça. Plus l’espoir d’un monde nouveau et plus égalitaire, qui me semble hélas parti avec lui. Mais ça, c’est parce qu’on est triste, pour un moment. La colère, ça revient naturellement.

17:43 Publié dans Blog | Lien permanent

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