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04/05/2013

Happy Ending.

L’issue, la lueur, le petit jour, jusqu’au mauvais sang - de Carax ou de Rimbaud, peu importe - tout est contenu dans ce titre qui porte si mal son nom, se jouant du genre approprié. Il est l’heure, répète celui qui chantait déjà cela vingt-cinq ans auparavant, dans des illusions aux airs de Lautréamont. Parce que là, tout est dans le suspens, dans les dernières secondes, la condition implicite. Le dernier virage, d’une intensité fatale : la mort qui l’attend déterminera la vie qu’il a vécue, enfin, une de celles qu’il a vécues. Jusqu’à sa dernière minute, c’est l’irrésolu qui domine dans l’évocation de cet amour interdit. Anaphore incantatoire, trois fois répétée, jusqu’à dix-sept secondes avant la fin. A quoi pense-t-il, lui, l’interprète, quand il en a terminé avec cette histoire ? A quitter la scène avant même que le public le remercie, pour rester, un temps encore, dans une identité qui n’est pas encore la sienne, revenue ? A ce par quoi il est passé pour que ce personnage puisse lui-même en finir, en même temps que lui ? Il faudrait ne jamais se poser ce genre de questions, je sais. Mais dans la construction cyclique de l’histoire de Bonne-Espérance, c’est bel et bien ce qui domine : la confusion des fins et des recommencements.

"Happy Ending" (Pétrier-VDN)

podcast

 le Voyage de Noz, Bonne-Espérance, 2010

15:34 | Lien permanent

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