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08/03/2013

1987.

Je garde cette année comme la référence, irrationnelle, d’un âge d’or dont je sais qu’il n’a jamais existé et pour lequel, en tout cas, je n’éprouve aucune nostalgie. Mes premières rencontres, à l’Université, avec des personnes et un monde dont j’avais jusque-là été exclu, l’assurance que l'avenir nous appartiendrait, autant de sensations que je n’ai jamais oubliées, qui me reviennent à chaque fois que je passe sur le Quai Claude Bernard ou que j'entends les premières mesures d'une chanson que je reconnaîtrais dans le pire des embouteillages de Mexico, à quatre ou cinq voitures d'intervalle. J’ai exploité, déjà - d’un point de vue littéraire, quasi entomologique - la description d’un âge deux fois inférieur à celui que l’on a. Je souris quand j’entends cet octosyllabe qui me suit depuis plusieurs années, maintenant, et qui va bientôt ressurgir : à la moitié du temps donné. Je pense à Reggiani qui n’osait plus chanter « peut-être dix années de moins » dans « Il suffirait de presque rien » et qui cabotinait sur scène : « peut-être dix ? vingt ? cinquante années de moins » pour sourire de ce contre quoi, de toute manière, on ne peut pas lutter.

14:43 Publié dans Blog | Lien permanent

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