12/01/2013
Madeleine & Daniel, épisode 1.
Un été sans histoire mais un été sans toi : une douleur d’août dans la maison, la maison de Jade ; l’inventaire d’une femme heureuse au foulard bleu, avant que l’embelliseur, un homme infidèle, en fasse la femme abandonnée, en exil, dans la tempête. Si aimée – la mieux aimée - et si seule, attendant le retour du bonheur comme on attend le retour des enfants, quand mère et filles – ces enfants si gâtés ! - filaient leur jeu de femme et les jours heureux en cueillant des bouquets de violettes dans la ronde des âges. L’amour n’a pas de saison, pas plus celle de feuilles que celle des roses de Bagatelle. « Deux sœurs ? Deux femmes en vue ! J’ai toujours raison : méfiez-vous des jeunes filles, cet homme est marié » m’a dit un jour la femme sans, celle à l’écharpe, prétextant l’indivision des terrains de l’oncle en héritage, c’est tout un roman. La maîtresse de mon mari ? « A qui tu penses quand tu me fais l’amour , dans les grands cris de la nuit du couple? » lui demandai-je le soir, quand il vint m’ouvrir la porte. Au charme des liaisons dans les chiffons du rêve ou à tes affaires de cœur et ta divine passion ? La mort rôde, pensa-t-il certainement, craignant une balle près du cœur au prochain week-end à Deauville : un meurtre en thalasso à cause d’un amour pour trois ? Adieu l’amour, plutôt ! Je m’amuse et je t’aime, eut-il pour toute réponse : reviens, Simone, je laisse Suzanne et la province, on file s’installer à Paris, comme les amoureux ! Et re-marions-nous, tiens : le bonheur est dans le mariage. Mais défense d’aimer ailleurs, hein !
18:50 Publié dans Blog | Lien permanent
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