17/09/2012
Travail, famille, Julie Piétri.
La notion de travail semble échapper à mes contemporains. Qu’on évoque avec eux l’étymologie du terme, peu flatteuse, ou sa perception à travers les âges (antique, chrétienne, marxiste et libérale), il y a toujours un peu de morale et de crainte qui guette quelque part. Et moi d’y itérer l’acception sociologique liée au travail qu’on fait mais qui n’est pas reconnu et qui – Lahire inside – s’efface devant un deuxième qui devient premier puisque le deuxième ne paie pas. Vous avez suivi ? J’attends qu’on me paie à rester chez moi pas par paresse, par conviction : qu’on me demande des comptes et des productions. En attendant, je produis, différemment, pour la Matrice. Je sais – puisque j’ai lu – que la productivité même d’un pays comme la France ne demanderait que deux heures de travail par jour et par personne, je sais qu’une répartition pareille résoudrait la question du chômage, mais je ne dis rien, puisqu’on ne veut pas entendre. On ne sait jamais. Le chômage, c’est comme la Mort à la campagne au XIX° siècle : si on ne calfeutre pas toutes les fenêtres là où il a frappé, il pourrait s’en prendre à nous. Oui, il y a du boulot : pas forcément là où on l’attend.
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