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11/09/2012

Nine Eleven.

68143685.jpgLe onze septembre,  j'ai certainement demandé à ma maman de me remettre l'histoire que j'aimais bien sur le tourne-disques, je l'ai forcément écoutée en mangeant des yeux les images du livre qui l'accompagnait, peut-être espéré fort que je puisse un jour déchiffrer les lettres qui font des mots, les mots qui font des phrases... J'ai dû triturer la vieille couverture qui me servait de doudou, passer la main dans les boucles de mes chevaux blonds et sucer mon pouce en me disant que la vie était là. Je ne me souviens pas que mes parents aient évoqué la disparition de Melville et de John Ford, je parierais davantage, culturellement, que mon père s’est réjoui de la nomination de Kovacs comme sélectionneur de l’Equipe de France de football. On devait vivoter tranquillement, rue Dumont d’Urville, à la Croix-Rousse, le 11 septembre 1973. Sans savoir qu’au Chili, ce jour-là, on faisait disparaître un homme d’Etat pour instaurer une dictature plus conciliable avec les intérêts des Etats-Unis. Sans savoir que vingt-huit ans après, Noir Désir sortirait son dernier album studio, contenant « le grand incendie », une chanson dans laquelle New-York est en flammes. J’avais cinq ans, je ne pouvais pas me douter.

18:22 Publié dans Blog | Lien permanent

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