02/09/2012
Jouissance, lisières & débandade.
On se demande bien de quoi elle est faite, la notoriété. Un passage chez mes libraires chéris, hier, pour m’assurer de ce qu’était la rentrée littéraire dans ses frémissements, encore. Quelques questions sur leurs lectures, sur ces têtes d’affiche dont on nous dit qu’elles sont incontournables, ce qui m’inciterait d’office à les contourner. Ca fait déjà quelques temps que je ne cherche plus, dans ma librairie, que les livres et les auteurs que souvent je ne trouve pas. Des auteurs dont le mal-être ne fait pas objet littéraire, qui ne cherchent pas le scandale antisémite, qui se sont ré-orientés sur le principe classique de raconter une histoire. S’oublier pour mieux se donner. Dans mon petit parcours parallèle, je suis paradoxalement heureux de ne pas avoir à défendre mes livres, que ceux qui les ont lus ont validés. Ils sont peu, mais ils existent. Et d’avoir feuilleté quelques pages de « la jouissance », par exemple, m’incite à remercier n’importe quelle force immanente de la rechercher au quotidien mais de ne pas l’avoir écrit (le roman). On pourra prendre ça pour de la condescendance, ça n’en est pas, la preuve, nous sommes à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires d’écart. J’ai acheté un Choplin, hier, la dernière fois, c’était Bertina, N’Sondé... Je m’intéresserai dans quelques temps à ces livres dont on parle tant, à condition que ceux à qui je fais confiance en parlent encore. Il n’y a rien de pire pour un auteur que de penser qu’il est attendu. Ça ne reste pas, un auteur, ça revient.
15:43 Publié dans Blog | Lien permanent
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