09/05/2012
Don Palabras de Nada.
Il y a beaucoup de dates dans « la partie de cache-cache ». Il m’a fallu vérifier et revérifier, avec mon éditeur, que mes calculs étaient bons, ce qu’ils n’étaient souvent pas. Calculer les intervalles pour que les élèves soient justement scolarisés à onze ans, arriver pile-poil sur le 4 mars 1970, qui n’était pas une date prise au hasard non plus. C’est le paradoxe de mon statut d’auteur-kamikaze : partir d’un élément qui ne dit rien à personne sauf à moi, puis construire une histoire autour, jusqu’à retomber sur mes pattes. Et, quand la reconnaissance des lecteurs arrive, fussent-ils peu nombreux, se féliciter d’avoir davantage ancré ce détail-là dans sa mémoire et dans la mémoire collective que la réalité ne l’a fait. On écrit pour rien, en fait, mais d’un rien qui nous est essentiel. Ce qui fait qu’actuellement, il me faut remonter la hiérarchie et les différents postes des manufactures de sucre en Ukraine au tout début du XX°s. Tout ça pour quatre syllabes qui m’ont parlé et que je ne veux pas laisser tomber dans l’oubli.
18:31 Publié dans Blog | Lien permanent
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