11/04/2012
The Purple Rose of Orthez.
Je disais ailleurs, aujourd’hui, qu’il est peu d’écrivains qui peuvent se targuer d’avoir un personnage de leur roman comme principal supporter. J’ai eu Alain L. au téléphone aujourd’hui, comme régulièrement depuis que je lui ai demandé de pouvoir utiliser son nom et son image. L., je l’ai déjà dit mille fois et Pascal Legendre en a fait le titre de l’article qu’il a consacré au PAL dans « Maxi Basket » est un homme éminemment sympathique. Pas seulement parce qu’il a accepté et compris la variation dans laquelle le roman l’amenait. Mais pour tout un tas d’autres raisons : parce que sa vision du star-system, dans lequel bien de ses comparses se sont perdus, est la même que la mienne, que ces auteurs et ces hommes que j’affectionne et qui, dirait Ferré, n’apparaissent jamais à la télivicon. Aujourd’hui, Alain L. s’est enqueri de savoir ce qu’il advenait de ma reconnaissance littéraire, de ce livre dont il voudrait – pour moi, pas pour lui – qu’il soit davantage diffusé, lu, critiqué, même en pire. Je lui ai expliqué à mon tour les arcanes du monde du livre, ses obligations, ses renoncements et, dans le même temps, ma pugnacité sur ce terrain : je vais ces prochains mois parler de mon travail, peut-être, du moins l’espère-je, cela donnera-t-il un coup de pouce à mes œuvres. A Autun, ce week-end, des têtes un peu blanchies s’arrêteront-elles, qui sait, sur ce nom qu’elles ont aimé en son temps de gloire. D’autres plus blanches s’arrêteront sur « Tébessa », comme elles l’ont toujours fait en salon. Elles ne sauront pas que le propre frère d’Alain L. y était, en 56. J’ai donc rassuré mon héros d’adolescence et de roman, lui ai expliqué qu’un livre en entraînait d’autres, déjà écrits ou à écrire, et que s’il fallait que j’endosse, fût-ce pour un temps, le bleu de travail comme l’habit de lumière, j’y suis préparé. Il arrive ce qui doit arriver, j’en suis à peu près sûr maintenant. Et en octobre, j’irai dans la ville qui l’a fait roi et dans laquelle, pour cette raison et d’autres encore, il appréhende souvent de revenir. Comme dans « la Rose pourpre du Caire », je laisserai là-bas le héros de roman pour apprécier chaque instant que je passerai avec l’homme.
18:02 Publié dans Blog | Lien permanent
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