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12/03/2012

Matriochkas.

klimt4.jpgS’il me fallait raconter la vie de quelqu’un d’autre, qui m’en confierait les rênes, je lui demanderais de me citer les cinq étapes de la période dont il veut parler, de l’existence qu’il veut raconter ou de l’instant qu’il a vécu. A l’intérieur de ces étapes-là, au fond d’une mémoire poupée russe*, je lui demanderais de me citer cinq objets, cinq odeurs, cinq noms dont il se souviendrait. Puis cinq souvenirs que lui-même croit avoir laissés à ceux ou celles qu’il a quittés là-bas. Je lui parlerais de Perec et des « Je me souviens », essaierais de le convaincre qu’un parfum laissé quelque part peut faire une vie. Les souvenirs ne foisonnent jamais, quoi qu’on en dise ; l’essentiel est bien trop précieux pour ne pas se distinguer : de l’anecdote à l’essentiel, c’est d’une construction en pyramide qu’on recrée une vie.

*piqué à Nicolas Vitas.

19:06 Publié dans Blog | Lien permanent

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