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25/02/2012

And the winner is.

enveloppe_promo_02_4.jpgCoincé chez moi pour contingences, j’ai regardé la Cérémonie des César, hier, comme on retombe accidentellement sur un film qu’on a aimé il y a vingt ans et dont on se dit que c’est pas qu’il a mal vieilli mais bon… Les César, donc, en fond sonore, avec quand même la question qui me tient à cœur de la reconnaissance des professionnels davantage, on l’a dit mille fois, que celle du box office : quand le maître de cérémonie se moque gentiment du cinéma de Desplechin en l’imaginant en 3D, je ne peux que penser que Desplechin est, pour moi, le cinéaste français le plus signifiant de ces vingt dernières années et que je déteste le virage technologique que le cinéma a pris. Et aussi que Intouchables & Co, ça reste de la comédie assez moyenne à la papa et que rien, dans le jeu, ne justifie un tel engouement. Mais là n’est pas la question d’aujourd’hui : en regardant les César, j’ai repensé au Coup de cœur de Lettres Frontière en 2009, à celui de Grignan à venir. Jamais là où j’ai concouru, je n’ai imaginé pouvoir « gagner ».  Pas par complexe ni coquetterie, mais non. Et gagner quoi, au final, puisque le mérite est déjà là, dans la reconnaissance des pairs ? Je n’ai imaginé pouvoir gagner sauf dans les dernières secondes, au moment où le remettant  ouvre l’enveloppe, d’une main fébrile. A Genève, c'est Delphine Bertholon qui s'est fendue de quelques mots. C’est à cet instant, hier, déjà accablé par les contingences sus-dites, que je me suis dit qu’il faudrait que mon discours de Grignan soit le plus muet possible.

17:44 Publié dans Blog | Lien permanent

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