06/02/2012
Et Patatras!
Ça en serait presque drôle, mais d’un « comique terrible et douloureux »*. Voilà que dans plus d’une sphère de mon existence, je rappelle à des êtres de démesure ce qu’est le péché d’Hybris, en bon philosophe, et que ma vie d’homme me conduit à plus d’une extrémité moi-même, comme si je ne pouvais pas me résigner au sort du simple mortel. Gérard me demandait dans la voiture en rentrant d’où pouvait bien nous venir ces inspirations qui nous déterminent et nous ont conduit, tous les deux, à un sketch de scène que jamais je n’aurais imaginé pouvoir vivre un jour (le marquis de Patatras, dont je reparlerai). Je n’ai rien pu répondre d’autre que le fait d’être tout entier tendu vers un but ne nous permet pas forcément de l’atteindre, mais de s’en approcher : un télos, quoi… Mais pour l’après, je ne sais pas. Celui qui nous chantait « à ton étoile » a fini dans le pathos, et nous, parce qu’au moins je me reconnais dans un certain nombre d’entre nous, nous avançons sur le chemin accidenté – au sens phénoménologique – de notre existence. Et tout est toujours à refaire et à découvrir : rien ne m’est plus sûr que la chose incertaine, alors.
*Théophile Gautier à propos de Lorenzaccio et de ses turpitudes à Firenze.
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