07/02/2012
Un homme à la mer.
Le cerveau humain marque parfois quelques limites. A la personne qui me disait que telle chose vécue l'avait été il y a vingt ans, je répondis que ce n'était pas possible, que ça ne datait que de 1991. Elude-t-on volontairement la notion du temps qui passe ou certaines ères restent-elles figées là où on les a laissées? Est-ce un déterminisme culturel que d'imaginer que l'on retrouvera des lieux, des personnes et des parfums au moment même où on les a quittés ou simplement l'émanation de ma très grande imagination et de ma naïveté coupable? Il y aura vingt ans l'année prochaine que Jacques Doillon réalisait pour la télévision un film que je n'ai jamais pu retrouver, "Un homme à la mer", mettant en scène un homme partagé entre deux vies, deux femmes (et une fille), une avant et une après cinquantaine, et qui, ne pouvant choisir, choisit de ne pas le faire et d'échouer, littéralement, au Grand Hôtel, à Cabourg, jusqu'à ce qu'on vienne à lui. Je n'ai jamais oublié l'impression que ce film m'a fait: comme une prémonition, 25 ans avant, même si, à l'instar de Doillon, je peux facilement récuser l'aspect autobiographique. Non, c'est aujourd'hui... J'ai parlé de "Amantes" d'Aranda dans le PAL. Là, juste là, je vous le dis : il y a des moments qu'on n'oublie jamais.
18:59 Publié dans Blog | Lien permanent
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