11/10/2011
Le chat en faïence de Maman.
Tous les matins, on m’inflige la même publicité radiophonique censée faire le pont entre la chronique musicale que j’attends et le journal de 7h30. Ce matin, pourtant, je me suis juré que pour la première fois, j’en parlerai : un couple constate le cambriolage de leur appartement, lui geint sur la disparition du « chat en faïence de maman » alors qu’elle, pragmatique, considère que la perte du plasma est nettement plus importante. Ensuite, une voix virile nous conseille, pour que le monde bouge, des assurances à toute épreuve, qui permettront de remplacer le plasma. Pour « le chat en faïence de Maman » (comique de répétition, l’homme accentue le Mô-man et laisse traîner la complainte), évidemment, il n’y a rien à faire mais, Deus ex Machina, la femme laisse tomber qu’il était moche, sous-entendant, dans un aveu freudien, qu’il serait temps que l’Œdipe soit vécu. Voilà, voilà. Sauf que moi, non, ça ne me va pas. Les seuls biens inestimables que je possède sont deux recueils d’articles de Paul Nizan que ma sœur m’a achetés un jour pour 5 francs pièce, et, achat plus récent, une reproduction de « la Valse » de Camille Claudel, achetée aux enchères et en toute illégalité 90€. 90X6,55957 = 590, 3613. Plus 10 balles, ça met ma vie à 600 francs. Honnêtement, je pensais valoir plus. Et ce n'est pas comme ça que je vais intéresser le CIC. J’ai pourtant envie, moi aussi, que le monde bouge.
19:02 Publié dans Blog | Lien permanent
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