19/08/2011
Esthétique.
On fabrique de l'image, de la musique et de la littérature de la même manière, au final. Il suffit d'une idée, d'une inspiration et, plus que tout, de l'envie de le faire. C'est l'envie, doublée de la nécessité, qui fait sens, et matière. Montrer Marjo telle qu'elle est ou la suggérer, c'est une question. A laquelle chacun peut apporter une réponse, même si c'est celui qui y croira le plus qui finira par apporter l'idée la meilleure. J'aurai rencontré cet été des personnes dotées d'une fantastique capacité artistique. Qu'elles refusent toujours d'appeler talent, sauf s'il s'agit de parler de celui de l'autre. On vivrait bien en autarcie, avec des gens comme ça, mais il faut bien s'ouvrir au monde, paraît-il. Je ne sais plus de qui vous parler, dans mon rétroplanning chargé: de Marjo', de Margot dans "le" Larrouquis qui arrive enfin, de Aurélia, aussi. Ecrire, c'est construire un monde à soi, qu'on sait meilleur que celui que l'on subit; écrire pour et avec d'autres, c'est s'assurer qu'on ne sera plus jamais seul. On n'en finit jamais de l'auto-analyse, finalement, pour peu qu'on ne l'inflige pas aux autres. Ou alors en la dépassant, par l'esthétique. Celle qui fait qu'on se révèle à soi pour le peu de temps qu'il nous reste. Mes deux vers personnels ne valent que par l'intonation qu'on leur donne et que je ne peux pas donner moi-même: après "à la moitié du temps donné" de "Au-dessus des eaux & des plaines", arrive (bientôt, également) un "On a le temps pour nous, j'ai sa main dans la mienne" mutin, complice, qui me serre le coeur de bonheur. Allez, allez, le vent nous portera.
21:53 Publié dans Blog | Lien permanent
Les commentaires sont fermés.