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06/05/2011

"Trop pas!" - Chroniques - 4

IMG_1298.JPGOliv’ a accouché. Sa femme non, toujours pas, mais lui, oui, des dernières sessions qu’il est venu enregistrer hier à la Casa Musicale. Les dernières retenues sont tombées, ce qu’il n’a pas pu enregistrer le jour d’avant est rentré facilement. Comme tous les êtres sensibles, Olivier a besoin de se sentir en confiance. Lui qui n’a jamais connu de session studio et que la finalité a intimidé a dû penser toute la nuit à « la chanson d’Alex & Esther » pour la passer comme il l’a fait aujourd’hui. Belle aventure humaine, en tout cas, de voir cet homme-là participer au projet « Trop Pas ! », lui dont les enfants seront ados à la fin des années 2020. Une fois parti, ce sont les premières guitares qu’il a fallu jouer et Eric & Fred S’y sont collés, en attendant Gérard. « L’Ecole Buissonnière », dans l’après-midi, fut un cas d’école : entre l’acoustique et le clavier, il ne faut pas que les pistes se fassent concurrence. On amène des éléments simples de guitare, on prépare l’entrée des solistes, c’est un peu injuste, vu comme ça, mais c’est la musique telle qu’elle s’enregistre désormais. Le gimmick de « l’Ecole Buissonnière » me projette dans les souvenirs des années Lettres-Frontière : de Mégevette à la Casa, il y a un bébé que l’on mène nous aussi, l’image a déjà été utilisée hier. On sait, on prévient ceux qui ont déjà écouté les maquettes que l’objet final sera complètement différent, mais on avertit aussi qu’on à affaire à des monstres de studio. Je pense – ça ne me serait jamais venu à l’esprit avant hier – à Charlotte Gainsbourg enregistrant avec Air. Pauline va arriver dans un fauteuil en juillet, la couverture musicale sera très haut de gamme, et le projet original, ce qui nous permet de ne pas nous situer dans une énième répétition rock’n’roll (je ne vais pas me faire des amis chez les ingé son en disant ça…), même si « le Blues du proviseur », également mise en boîte, va calmer tout le monde sur ce terrain-là. Le théorème du mille-feuilles s‘avère, au quatrième jour de studio, avant que la 2ème session apporte son lot de musiques additionnelles et que les voix viennent s’offrir, en juillet, une Star Academy qui, pour le coup, méritera son nom. Hier, en guise de références, on a demandé au clavier de remiser sa touche billyjoelienne et d’aller voir, de préférence, du côté de Joe Jackson. En guitares, pour le planant de « l’Echelle de Richter », on se demande si une guitare nylon ne ferait pas davantage l’affaire, s’il ne faudrait pas déstructurer, une fois encore, le morceau pour que le texte soit servi. Merci pour lui.

L’équipe s’est installée, je comprends ce qu’on m’a dit des résidences et de la dépression post-partum qui s’en suit. Tout à l'heure, Gérard Védèche viendra s’y agréger, avec son amie Qing, qui posera quelques mesures d’accordéon. J’en oublierais presque qu’un autre de mes bébés verra le jour dans un mois. J’aurais dû demander conseil à Oliv’, tiens, tant qu’à faire. Et comme à chaque jour suffit son hyperbole, « le café des Ecoles », réminiscence de « Tébessa, 1956 », manque de me faire défaillir d’émotion, déjà. 

07:44 Publié dans Blog | Lien permanent

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