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21/11/2010

The never ending cache-cache Tour, part I.

IMG_0863.jpgJe ne sais pas pourquoi je souris béatement de l’intérieur. Peut-être parce que la librairie du Tramway était pleine de monde hier soir pour la présentation de « la partie de cache-cache ». rien de narcissique là-dedans, juste la satisfaction de rendre aux libraires le risque qu’ils courent à inviter des auteurs émergents. Je me suis donc retrouvé une nouvelle fois, comme lors de cette magnifique année dernière, face à des lecteurs qui m’envisagent désormais comme j’ai toujours souhaité qu’on m’envisageât, pas parce que ça fait bien, mais parce que c’est ma réalité. Romain, à qui je dois cette invitation, m’a questionné, sans complaisance et avec un petit peu de malice. Je regardais dans le public les visages connus qui ont peuplé mon existence et ceux qui en écriront peut-être la suite. Plus à l’aise qu’aux 3Gaules - où, nonobstant l'accueil chaleureux, je me sentais davantage hôte qu’invité - je suis allé un peu plus en avant dans la présentation, livrant quelques clés de ce « petit roman » si « difficile ». En présence de Stéphane Pétrier, auteur d’un « Bonne Espérance » dont j’attends impatiemment la sortie pour y déceler les analogies, j’ai parlé de cette enfance que les adultes mythifiaient jusqu’à n’en garder que l’illusion de l’innocence, écrasant les lourdeurs, les secrets, les terrains déjà minés sur lesquels ils jouent sans ignorer que chaque jeu se double d’un enjeu. J’ai dégagé quelques interprétations du livre sans en déflorer l’issue, évidemment, rendu visage humain à ces figures monstrueuses que sont Jean, Emilie et Grégoire. Défendu la métaphysique que je leur prête, réfuté l’argument selon lequel on ne pourrait pas, à onze ans, être mu par de telles pensées. Je me suis aussi dédouané de tout exercice autobiographique, une nouvelle fois : ni les lieux, ni les actions ne sont les miens, et si j’ai quelque point commun avec le regard distancié qu’ils portent sur le monde, c’est parce que je m’y suis habitué très tôt, à la distanciation. On me demande en quoi mes deux romans se rejoignent, j’associe les deux lâcher-prise de Gérard devant la violence de l’embuscade et le final de « cache-cache ». Dont je ne dirai rien ici.

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Eric est venu en configuration électro-acoustique avec Vincent, son guitariste. Le set resserré est une merveille, je reçois aujourd’hui des félicitations et des enthousiasmes dont je me réjouis d’autant plus que je n’y suis pour rien, même si mes mots frappent plus encore quand ils sont dits par lui. « L’Embuscade », ne cesse-t-il de me répéter, c’est un grand saut dans le vide à chaque fois ; « L’Eclaircie », c’est la marque de nos dix années passées de Ouessant jusqu’à l’embarcadère du départ ; « l’Ecole buissonnière », titre-phare de la comédie musicale qu’on sortira, de quelque façon que ce soit, en 2011, reste en tête longtemps ; « Quantifier l’amour », jouée pour la première fois hier, est superbe. « Au-dessus des eaux et des plaines », je l’ai écrit mille fois ici, c’est MA chanson. La voix, le rythme, l’équilibre entre les pistes, tout progresse à chaque fois que je l’écoute : c’est un don rare et je suis heureux d’en bénéficier.

Vendredi, nous serons chez « Jules & Jim », à Cluses. J’invite ici, une fois encore, tous mes ami(e)s de Haute-Savoie et alentours à venir et à nous amener des amis. Je voudrais que la très belle librairie de Christelle soit trop petite pour qu’on y tienne tous. Ça ne fait rien, on se serrera.

21:26 Publié dans Blog | Lien permanent

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