30/10/2009
Le retour des Poppy's
Dans la famille Hostettler, il y a le père, avec qui j'aurai donc affiché plus de trente chansons en un an et demi sans qu'aucune d'entre elles ne soit superflue. Il y a la mère, dont je sais qu'elle ne me pardonnera jamais "Quand mes filles seront parties", ni le duo qu'elle s'apprête (quand elle aura fini de pleurer) à enregistrer avec Pauline, sa fille aînée. Mais c'est une détestation pleine d'affection, je prends...
Pauline, pas encore quatorze ans et déjà une comédie musicale à son actif; un an encore pour parfaire ce qui, déjà, monte singulièrement en qualité, en puissance... Mais il semblerait que ce soit elle, maintenant, déjà, qui mène les débats: elle est Marjo', on ne peut qu'accéder à ses demandes!
Il restait Léonie, ses dix ans, son univers intérieur, ses silences et ses colères aussi. Son talent déjà affirmé de peintre, la fresque magnifique qu'elle a réalisée dans sa chambre. Il lui fallait des mots et des rimes faussement naïfs, une mélodie qui s'attarde un peu sur ces trois syllabes signifiantes. Là, c'est la part du père..;
Me voilà une fois de plus à contre-emploi. Mais il est plus d'un milieu, dans l'existence, où le deuxième ou troisième emploi devient de fait le premier... Le sublime "vivant passage" rodino-baudelairien attendra donc un peu avant d'être dévoilé, l'électro-Opéra dom juanesque est encore un projet fou. De ceux qu'il nous faut.
Une toile de Léonie:
"La semaine des quatre jeudis (la chanson de Léonie)"
(Laurent Cachard/Eric Hostettler - tous droits réservés) :
Je les entends bien s’agiter
Je les vois tous gesticuler
Mais avant que je le comprenne
Que c’est bien à moi qu’ils s’en prennent…
Il s’en pass’ra des quat’ jeudis
Avant qu’on réveille Léonie
Même quand je suis pas endormie
Dans mon monde il n’y a pas d’bruit
Qu’est-ce que ça s’agite, un adulte
C’est plus tendu qu’une catapulte
J’essaierais bien de les calmer
Leur dire qu’il faudrait s’arrêter
Prendre le temps, comme Léonie
D’aller chercher des infinis
D’imaginer des mondes et puis
Les peindre comme j’en ai envie
Quand on dit que je suis rêveuse
C’est juste que je suis curieuse
Dans mon monde tout a un sens
Je prends le vôtre à contresens
Il s’en passera, des quat’jeudis
Avant qu’on enferme Léonie
Si ça vous plaît , entrez, si, si !
Vous verrez qu’on est bien ici.
08:05 Publié dans Blog | Lien permanent
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