31/12/2021
0 (LIFT OFF).
Voilà, le CDT, c'est terminé. Après 13 années d'existence, dont 8 avec une note quotidienne, comme cette année, avec quelques ratés, forcément. Je ne retiendrai évidemment que les bons moments, ces élans qui m'ont donné confiance en l'objet-livre, les invitations autour de Tébessa, les chroniques écrites au petit matin quand elles n'étaient pas écrites en plein concert, je retiendrai les centaines de pages noircies à propos de Fergessen, du Voyage de Noz, de Jean-Louis Murat, qui a fait connaître l'article que j'ai écrit sur sa venue à la FNAC, il y a bien longtemps. Je retiens aussi les comptes-à-rebours, sur mes 50 ans, sur la (re) naissance d'Aurelia, sur mon arrivée à Sète. Le temps a passé, des choses ont changé et si j'ai pu blesser quelqu'un à travers mes mots, et s'il me lit encore, alors je m'en excuse (sauf un). Un blog qui meurt, c'est un peu triste, surtout que je sais qu'il y en a encore pour venir chercher la note tous les matins. Je l'ai fait moi-même pour des blogs-amis, je sais de quoi je parle. J'en ai eu, des suiveurs, j'en ai rencontré certains, en ai fui d'autres, on me demandait parfois d'être moins noir, j'ai de temps à autres obéi à certaines commandes. Je me suis fait black-lister de certains festivals du livre, j'ai impressionné d'autres organisateurs, tellement qu'ils ont préféré ne plus m'inviter. Mais rien de grave : je vais entamer 2022 en compagnie du virus, à l'isolement, ça ne me pèse pas. Je reviendrai ici de temps à autre, sans plus m'obliger de rien : le pire, pour un blog, puisque seule compte la fréquence. Je ne m'arrêterai pas d'écrire, pour autant. Tout à l'heure, comme je me l'étais fixé, j'enverrai à mon éditeur la première version relue de mon AKII, prévu, s'il s'en souvient, pour janvier 2023. Entre temps, je vais travailler à un roman intermédiaire, comme je l'ai toujours fait. J'aurai, comme vous, le réflexe, le matin, d'aller donner des nouvelles numériques, mais je ne le ferai plus.
À ceux qui ont vu de la prétention dans l'exercice, qu'ils comprennent enfin que c'était tout l'inverse.
On verra le sort que le Net réserve à ces journaux de bord qui n'ont aucune empreinte dans la réalité. C'est un peu comme dans la vie, en somme, on laisse les traces qu'on mérite.
Prenez soin de vous, tenez-vous à l'écart des haines ambiantes, disait l'autre.
Avec amour. LC
09:38 Publié dans Blog | Lien permanent
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