25/11/2015
De là-haut, sur la pierre, on voit loin.
Je regarde les images en action, elles ramènent les fabuleux instants vécus, quatre jours durant, il y a un an. Un an au cours duquel des milliers d’heures se sont écoulées à les mettre en ordre, à mixer le son, à rattraper les erreurs (humaines), en laisser d’autres (humaines). Une année au cours de laquelle les mots que j’ai écrits in situ ont servi de fil rouge au film, jusqu’à laisser trop d’importance à leur auteur : on pourrait croire qu’il était au courant. Je n’en dirai rien, pour l'instant, parce que je savoure d’être un privilégié : de l’aventure, servi un peu avant les autres. Mais l’esprit de la route est là, et il est en phase, complètement, avec ce qui sortira de moi bientôt : qu’est-ce que la scène dit des êtres qui s’y produisent et, forcément, doivent en descendre, une fois les lumières éteintes et la salle vidée ? Je revis des moments qui ne m’ont jamais quitté, il y a comme un déphasage entre ce que je vois et l’idée que ce temps-là s’inscrit désormais dans l’ère du souvenir, gravé. Une trace inaliénable, comme un livre, moins la solitude de l’exercice, l’entière responsabilité de l’assumer, derrière. Je suis infiniment fier de ce travail-là, peut-être parce que je n’ai rien fait, justement, à part essayer de leur rendre une partie de ce qu’ils m’ont apporté. La totale des chroniques est là. Mais l’important, pour les curieux et les collectionneurs (série limitée à 300 exemplaires), c’est là. Le générique de fin m'a laissé exsangue, je ne vous dis que ça.
photo: Val Lefebvre
16:28 Publié dans Blog | Lien permanent
Les commentaires sont fermés.