23/11/2015
Tout doit disparaître.
Ok, c’est bon. D’abord relire LA lettre, d’il y a un an, pile, ou presque, des remarques sur un manuscrit, celles que personne ne m’avait faites, encore. Considérer, après une phase de déni d’une même durée, à la louche, qu’elle est encore plus violente qu’elle avait paru l’être à l’époque, et Dieu sait qu’elle l’était, déjà. Ouvrir le fichier maudit, se convaincre qu’il y a matière – y’a tout, mais c’est pas en place, la sentence fétiche d’un ami musicien – mais qu’il faut tout défaire, tout reconstruire, éliminer, des actions, des personnages, des lieux, peut-être. Retravailler, refaire, remettre, en Canut, l’ouvrage sur le métier. Etre à mi-chemin entre le découragement et l’excitation. Se dire que personne ne nous attend et qu’on travaille toujours pour soi, d’abord. Pour avoir créé. Une millième fois depuis près de dix ans –que de visages, que d’existences, que d’histoires sont passés ! – débarrasser la table pour s’y mettre. Et ne plus perdre de temps. Pile à l’heure, dans ma vie, néanmoins, comme planifié : à regarder ma bibliographie dans le livre à paraître, inespéré il y a un an, pile, ou presque, les choses prennent du temps mais finissent par arriver.
(Miossec/Eicher)
15:36 Publié dans Blog | Lien permanent
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