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28/09/2015

La couverture à soi.

Pour l’instant, ce n’est rien. Rien qu’une première idée de l’éditeur, un premier montage à partir du détail d’une œuvre abstraite d’un de ses amis peintres, un des ces premiers jets dont on sait, vite, qu’il faut le garder puisqu’il est bon. Ça n’est rien d’autre qu’un petit plaisir pris sur le temps, le travail qui reste à abattre avant que le livre sorte, une goutte d’eau dans l’océan du doute qui saisit l’auteur quand il doit affronter, avant que l’ouvrage sorte, l’idée qu’il va soumettre, une fois encore, son écriture au public. Quel qu’en soit le nombre. C’est un plaisir particulier, l’idée, avant qu’il existe, qu’on se fait du livre : ça n’est pas du narcissisme, le nom, au bout du compte, importe peu, même les majuscules dérangent, c’est tendance. Mais le titre, le principal comme on dit dans la presse, l’ancrage dans le temps d’après, celui qui unira pour le meilleur et pour le pire, l’auteur et son sujet, avec l’espoir masochiste que le sujet reste quand l’auteur aura disparu : ça m’est arrivé avec « Tébessa », ça pique un peu au départ, mais ça remplit de joie ensuite. Il sera temps, dans quelques semaines, de voir avec l’éditeur comment ce livre peut trouver une place plus grande que celle à laquelle il se destine en amont, mais c’est un autre sujet. Quant au titre, au sujet, les habitués du lieu auront deviné ; les proches, même, savent déjà à quel point ce livre m’importe, parce qu’il m’a ramené à l’écriture, parce qu’il a dégagé le terrain pour des travaux plus conséquents encore. Les autres attendront : j’ai appris qu’il n’y avait rien de pire que l’empressement dans la littérature.

18:15 Publié dans Blog | Lien permanent

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