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20/07/2015

Chroniques d'une arrivée (4).

Ça n’était sans doute pas la saison idéale pour arriver, mais c’était la seule possible, et sans le temps libre qui m’est offert sur cette période, je ne sais pas comment j’aurais pu aborder une série de contingences digne du « Vous plaisantez, Monsieur Tanner ? », de Jean-Paul Dubois. Alors même que l’appartement que j’ai intégré vient d’être refait à neuf. Mais certaines entreprises, ici, qu’elles soient officielles ou individuelles, ont une part aléatoire supérieure à la moyenne, c’est ainsi, c’est comme les murs et les sols de Sète, ils ne sont pas droits, qu’est-ce que vous voulez qu’on y fasse… Il n’empêche, c’est difficile, une fois les meubles et la bibliothèque installés, de ne pas se mettre au travail, parce qu’on a peur de ne pas avoir assez de temps avant que le plombier, le 3ème, déjà, n’appelle ou n’arrive. Sauf qu’il  n’appelle pas et arrive encore moins. Un truc secret pour vous apprendre à baisser d’un ton et demi dans le stress, ça, de se répéter inlassablement que, quoi qu’il arrive, la journée terminera dans l’eau, que j’y serai encore quand le soleil s’y couchera. Un apprentissage spécial M.Brun, qui marche trop vite dans la rue, qui a des soucis qu’on n’a pas ici, qui va devoir s’y faire. Et puis c’est la canicule, on calme encore plus le jeu, hein ! Puisqu’il faut faire contre mauvaise fortune, bon cœur, soit : j’accepte, comme le dit la chanson, que le temps dure longtemps, et que j’aurai tout loisir de me remettre à mes écrits quand toute cette vague de chaleur et d’inconvénients sera passée. J’accepte qu’une seule petite victoire (un abonnement EDF souscrit, une étagère de posée) fasse ma journée. Il y a pire, de toute manière. Et puis c’est mon arrivée, ça a quelque chose du bizutage. En attendant, le volet atelier d’écriture Lettres-Frontière est terminé, validé, titré (arbitrairement) « Gabrielle, à la frontière », et le petit livre qui sortira, avec « Antonio, à la frontière » en réversibilité, se devra d’être beau, puisqu’il est bon. De quoi attendre le plombier en rouvrant quelques vieux et épineux dossiers d’écriture. Du temps d’avant que je sois marin.

15:35 Publié dans Blog | Lien permanent

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