Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/05/2015

Basket-Ball (Bis).

J’ai attendu les dernières semaines des près de vingt ans de présence dans cet établissement scolaire pour réinvestir le gymnase, entre deux activités ludiques proposées par des personnes qui ont l’âge que j’avais quand j’y suis entré pour la première fois. Pendant le cérémonial des vestiaires, en respectant une chronologie que j’ai toujours respectée pendant que je jouais, les pommades chauffantes en plus et l’arnica pas très loin dans le sac, je repensais à tous ces week-ends passés dans la poussière des salles de basket-ball, toutes ces journées, soirées, vécues avec ceux dont je pensais, à l’époque, qu’ils étaient de ma famille. Une famille aussi large qu’elle est distendue aujourd’hui, même si le lien demeure. Je me préparai, constatai que le t-shirt d’entraînement avait sérieusement jauni, enfilai, par dessus, mon maillot des Portland Trailblazers, la première équipe de Drazen Petrovic, mort, accidentellement, en 1993. Avant que mes petits camarades reviennent du base-ball finlandais (!), il fallait que je me chauffe, que je retrouve le contact du ballon, sa rugosité, que je teste le cercle, aussi : dur, souple, nécessitant un angle plus marqué, une parabole plus souple, qu’en saurai-je, avant de retrouver ce qui m’était nécessaire plus de dix ans auparavant, avant d’entamer ce petit circuit tant aimé, je trottine, je récupère la balle, je prends les appuis, je monte le shoot. A 6,25m, avec, forcément, moins de réussite qu’antan, mais avec, quand même, quelques petits schuitts (le bruit du filet, le Net d’avant, que le ballon déflore) qui rassérènent, qui me disent qu’il faut continuer, qu’on peut être après avoir été, quand c’est uniquement pour soi, quand il n’y a plus aucun spectateur pour juger. Pendant le quart d’heure qu’ils m’ont laissé, j’ai retrouvé ces impressions, doublées de l’écriture que je leur ai déjà consacrée, dans « le poignet d’Alain Larrouquis », il y a ce qui me semble une éternité, déjà. Je retrouve. Deux de mes camarades d’âge se sont claqués pendant le base-ball finlandais. Grave erreur : mon trottinement, mes shoots d’échauffement, tout cela me permet d’être prêt quand mes adversaires, inconscients du fait qu’un imaginaire pût décupler les forces sportives d’un individu, viennent me défier. Sans savoir qu’on ne peut pas perdre, qu’on ne pourra plus jamais perdre à ce jeu, quelque soit le sport, quand on a été, comme moi, l’invité d’honneur de la Moutète.


"Le Poignet d'Alain Larrouquis", sortie le 1er... par

17:12 Publié dans Blog | Lien permanent

Les commentaires sont fermés.