19/10/2014
Recordaras.
En trois jours, j'ai fait plus que revoir des films déjà vus mille fois: j'ai réentendu, en public, dans des salles allant d'une petite centaine à près d'une dizaine de milliers (la plus grande salle - éphémère - du monde) la petite musique particulière de ce cinéaste qui aura marqué ma génération et celles qui suivront. Ce fils de la liberté recouvrée, des excès en tout genre post-franquistes, a la crinière blanchie, mais plus que l'amour que toute une foule lui a rendu, ce sont les étapes-clés de nos vies qui ont défilé sur l'écran géant, la mélancolie en bandoulière: et ces trois notes d'Ismael Lo, la sortie du tunnel, à Barcelone, ces plans sur la Sagrada Familia - après, hier, la terrasse déjantée des Mujeres al borde de un ataque de niervos et, ce matin, le combo inoubliable Un año de amor et Piensa en mi - c'est tout cela qui donne l'impression d'en être encore un peu plus qu'on le fut tout au long de notre vie. On applaudit à tout rompre l'homme qui sort, mais c'est du folklore: ses films lui survivront très largement.
21:19 Publié dans Blog | Lien permanent
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