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08/07/2014

Insulter la littérature.

Ces tombereaux de mots en trop, ces adjectifs qu’on multiplie, les tournures qu’on répète par trilogie – syndrome de l’anaphore – et les adverbes qu’on génocide : tout ce qui est dit doit l’être simplement, et c’est bien là la complexité. Mais la récompense n’est pas loin : à chaque bout de phrase effacé, à la moindre concession qu’on ne fait pas, c’est un peu de sa place dans l’écriture qui se joue. Pas celle qui fait joli, mais celle de l’effet-miroir : on écrit parce qu’on doit écrire, mais ce n’est pas parce qu’on écrit qu’on est écrivain.

NB: aucun rapport avec cette note (!), mais j'ai reçu "la Joyeuse", la nouvelle de Christian Chavassieux éditée par le Réalgar, avec des dessins - superbes - de Windfried Veit. L'occasion, prochainement, de faire un retour sur une collection magnifique, que vous pouvez retrouver là.

15:56 Publié dans Blog | Lien permanent

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