20/12/2013
Conte de Noël.
Ce nouveau voisin, peu affable, je devine à son regard qu’il me prend pour le fou du second, qui hurle sa misanthropie une nuit sur trois dans l’allée ; il n’empêche, il aurait dû répondre à mes salutations, il ne l’a pas fait. Et je devine à son pas empressé qu’il veut mettre de l’espace dans l’escalier entre lui et moi. Manque de chance, il est petit et mouline, je suis grand, j’avale les marches deux par deux et me rapproche de lui à chaque étage, comme une ombre qui menace. Je devine que dans ses pensées, il se fait dévorer avant le 4ème, son refuge. Au 2ème, il a un doute, se demande s’il ne fait pas erreur. Au 3ème, il est à l’agonie, ne profite même pas de mon « bonne soirée ! » quand j’ouvre la porte de chez moi.
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