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04/10/2013

La disparition du futur simple.

vogue.jpg"Du Caillou, je suis allé sur la place, là, c’est Jacquard que je suis allé saluer, pas pour lui, mais parce qu’il est un peu le maître des lieux, là-bas. On voit que lui, il nous surplombe, le bienfaiteur, la main droite portée au cœur, plein d’allant. Comme il avance, Jacquard, on a vraiment l’impression qu’il va conquérir Lyon, c’est pour ça qu’être de la Croix-Rousse, ça peut pas vraiment être innocent ! Bon, c’est qu’une statue, mais va demander aux richards du 2° s’ils sont pas fiers de leur Louis XIV, à Bellecour ! Et puis Jacquard, c’est toujours notre point de départ quand on fait la Vogue des marrons : c’est là qu’ils mettent les jeux d’adresse, et le petit train des mômes, le Paris-Méditerrannée. Les copains du quartier y mettent leurs petits frères et sœurs, et après, on va se faire des châtaignes avec du vin bourru aux Ecoles, toujours. On peut compter une vie en nombre de saisons, on peut donc compter une vie en nombre de fois où on a vu la Vogue s’installer, puis repartir. C’est ce qu’ils disent, les forains, depuis le temps que les riverains voudraient nous voir partir, à cause des nuisances sonores comme ils disent, elle est toujours là, la Vogue, quand arrive la fin du mois de septembre, et si jamais on voulait nous la supprimer, ça serait sûrement la deuxième révolution de l’histoire du plateau !"

extrait de Tébessa, 1956, Ed. Raison & Passions. Un roman qui m'étonnera jusqu'au bout, je crois, par ses multiples vies. Des info., peut-être, bientôt, mais il convient d'être prudent.

photo exhumée par F.Houdaer, cf 3 notes en dessous.

 

 

16:55 Publié dans Blog | Lien permanent

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