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16/07/2013

Rattrapages.

L&M T.jpgL’écriture en direct passe à l’horaire d’été : je n’ai rien dit de la soirée de samedi parce que « Littérature & Musique » était en mode concert sous les toits et qu’un événement privé doit rester privé. Mais il y avait du monde, 56 personnes, en face de notre belle scène, à Chaponost. Un public à qui l’idée a été proposée sans qu’on sache si, en amont, le principe les a séduits. C’est un concept original de mêler la lecture publique et le récital de chansons, un exercice exigeant dans l’attention : le set dure trois quarts d’heure, pendant lesquels le regard des spectateurs va du violoncelle de Clara au lapsteel de Gérard, à l’éclat de son Dobro, sans perdre de sa concentration pour entendre les mots d’Eric. Moi, perché sur mon tabouret haut au cœur de l’action, je présente les textes, raconte comment ils sont venus, cabotine un peu sur le rapprochement improbable entre le C,V&H Band et le E-Street du même nom : parce que nous avons joué à Genève, Eric et moi, mais que Springsteen n’a jamais joué à Chaponost. Je dis jouer bien que je ne joue pas, sauf de l’attention des gens et des sentiments que le texte sollicite. Des réactions, aussi. Depuis que je les lis, je retrouve les mêmes attirances, à la table des ventes, après le récital, pour la mémoire de la guerre d’Algérie ou la métaphysique des enfants de la partie de cache-cache. Le concert se passe, la quatrième représentation est supérieure aux trois premières, c’est le signe, selon Gérard, que le projet est viable mais qu’il faut encore progresser : dans l’écoute les uns des autres, dans l’harmonie. Dans l’intention, l’interprétation. L’équilibre est fragile, je le sais du haut de mon tabouret, encore : comment dire un peu plus que le texte sans trop en dire puisque le texte se suffit à lui-même ? De nous-même, nous décidons de ne pas finir sur l’impromptu de Camille, Clara & moi, que nous avons pourtant si bien passé deux jours avant. La peur de trop demander au public, sans doute. Gérard nous dira après qu’un auditoire ne se convainc que si l’artiste est sûr de sa force : nous n’hésiterons pas, la prochaine fois. A St Etienne, de nouveau, pour le Salon du Livre, en octobre. Ailleurs aussi, en mode privé, puis, une fois que le disque sera sorti, là où l’on nous invitera, sur un mode plus profesionnel : pas dans l’intention, pour le coup, qui l’est pleinement, professionnel. Mais dans la construction de l’événement : arrêter de jouer gratuitement (ou presque), ce sera la première étape de la reconnaissance du travail qu’un tel projet génère. Ce sera aussi un autre moment de notre parcours. De tout cela, je vous en parlerai fin août, pour mon rendez-vous à la Maison Vieille. D’ici là, « le Cheval de Troie » se met en mode vacances, vraiment, et roman, enfin. Farewell.


23:12 Publié dans Blog | Lien permanent

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