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27/06/2013

Il y a les petites gens, et les gens petits.

Il y a celui–ci qui, sous couvert d’anonymat, ponctue ce blog de commentaires acides et blessants (« Si vous aimez la littérature, fuyez ! », « la moins mauvaise des nouvelles » etc.) et s’étonne que je lui demande d’aller cracher son venin ailleurs, prétextant un légitime retour critique de lecteur, sans rien d’autre à me donner que ces jugements lapidaires qui ne témoignent en rien d’une lecture réelle.

Il y a celle-ci, dont j’ai dû calmer l’hystérie parce qu’elle voulait s’occuper de tout et qui maintenant fait la morte parce que ce qu’elle a vu et entendu ne correspond pas à ce qu’elle voulait voir et entendre : c’est la différence entre le travail et l’idéalisation du travail terminé, mais la distinction n’est pas donnée à tout le monde.

Il y a tous ceux qui jettent un œil sur votre vie, par la serrure ou dans la vie, qui picorent, piochent et parfois, c’est curieux, viennent chercher l’assurance que la leur est meilleure, plus belle, plus aboutie, plus-plus. Dans cette ère de l’ultra-narcissisme sacralisé, rien d’étonnant, sauf quand, au bout du compte, ils voudraient vous faire admettre, a priori, que l’idée même de leur projet vaut davantage que la réalisation, fût-elle balbutiante, du vôtre. Curieuse conception de l’exercice artistique. Qui me rappelle celui qui, dans les années 90’s, s’était auto-proclamé le Proust du XXI°siècle. Et qui n’a rien écrit, au final. Certaines lucarnes se doivent d’être fermées, quand elles sont malveillantes, ou même, seulement, indifférentes. Parce qu’il y a de la condescendance dans l’indifférence : c’est biiiiiiiiiiiiien, ça.

Heureusement, il y a les autres :

Il y a celle-ci qui vous dit que le projet est de plus en plus beau, qu’il fait du bien et que le lien entre tous ceux qui y participent est visible, et touchant.

Il y a cette autre, et celui-ci, qui vous annoncent qu’ils veulent de ça chez eux, qu’ils ont lancé les invitations et que le public – et les retombées à venir – sera nombreux.

Il y a cette libraire qui vous dit qu’une des nouvelles l’a bouleversée et que la présentation l’a comblée.

Il y a cet homme qui, pour des raisons qui importent peu, a écouté la lecture du bureau, derrière, au Réalgar, et qui a pris pour lui les mots sur l’Algérie, qui l’ont ému au possible.

Il y a cette invitation , samedi, à la Médiathèque de Gilly-sur-Isère, cet esprit « Lettres-Frontière » pour un temps ravivé.

Il y a ces émotions qu'on partage, et celles qui sont à venir.

Il y a tout ça.

13:50 Publié dans Blog | Lien permanent

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