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23/06/2013

2h13 plus tard...

Je le craignais, je le subodorais même, mais j’aurai in fine manqué à mon engagement élémentaire, pour la première fois depuis trois ans, peut-être : le 22 juin n’aura pas eu de note puisque l’heure fatidique l’a dépassé depuis près de deux heures. Le temps de l’après, celui du débriefing et du lâcher-prise, puisqu’il en est ainsi, à chaque fois qu’une émotion se vit, réellement. Comme cette 3ème invitation, pour une 3ème jouissance dont certains n’ignoraient pas, hier, qu’elle ne serait pas suivie d’autres – enfin, métaphoriquement ! – du même genre avant longtemps. Je revenais au Tramway en pensant l’avoir quitté hier, et pourtant, ils étaient nombreux, les souvenirs qui me disaient que du temps avait passé, entre ma présentation, angoissée, de « la partie de cache-cache » et celle, plus rompue, du « Poignet d’Alain Larrouquis ». Il faut dépasser ses représentations des événements, arrêter de croire qu’il y a eu moins de monde que les fois d’avant, arrêter de croire aussi que ma présence est usurpée. Après une bonne entame avec Frédérique, qui m’interrogeait pour la première fois, après être passé sous ses fourches caudines de la diversité de l’écriture et des tonalités des six nouvelles du recueil, dont une qui l'a bouleversée, une qui l'a fait exploser de rire et une qui l'a laissée dubitative, j'ai présenté à la trentaine de personnes présentes le projet "Littérature & Musique" dans sa forme quatuor, avec chansons intégrées dans la lecture d'extraits de mes oeuvres. On reste un peu sur un morceau joliment raté, dans un set bien meilleur techniquement, dira notre directeur artistique, qu'à la première; des petits écarts qui, en temps et en heure, n’ont pas forcément été perçus par le public. C’est bien, mais ça nous engage à le passer, ce morceau, sans embûches, la prochaine fois. Je guette, sans oser les fixer, les regards bienveillants, ceux à qui j’adresse les mots, implicitement, ou un peu plus que cela. Je lis un peu plus vite qu’à Saint-Etienne, sous l’effet de la canicule, je ne m’en satisfais pas, choisis de ne pas « donner » l’impromptu de Camille. Il s’est passé 27 minutes d’une variation qui n’aura importuné personne, à part ceux qui avaient d’ores et déjà de bonnes raisons de ne pas s’attarder… Je signe moins de livres qu’à l’accoutumée, au Tramway, m’en inquiète en fin de séance mais Fred me dit que je leur ai sauvé leur journée, que les ventes ont été bonnes, des « Robert », des « Camille », des exemplaires de « la partie de cache-cache » dont la lecture, en début de séance, enchainée au formidable « Au-dessus des eaux & des plaines », réorchestré, suscite la curiosité, toujours. Je parle longuement de Tébessa avec des personnes que je ne connais pas mais qui marquent un fort intérêt à l'écriture de l'histoire dans l'Histoire. Je croise des visages connus, souriants, des gens qui s'apprécient et se parlent. Mon fils est à mes côtés et dédicace quelques-uns de mes livres, sans encore les avoir lus! Un beau moment de plus, avec ses imperfections, qu’on a localisées plus encore qu’à la première, donc : le signe qu’il faut continuer, aller plus loin encore, comme cet été, où l’on projettera le quatuor sur un mode privé, avant de répondre aux sollicitations qui sourdent… Tout cela n’est fait que pour approcher le Beau, on le sait. Même en pleine nuit, avec les quelques et minimes heures sur le retour en temps et en heure, je garantis cette rencontre aussi, sans coup férir. Ce n’est que l’après de la rencontre qui m’a empêché d’en narrer la teneur, juste après : on n’en est pas à un paradoxe près, sur ce blog comme dans ma vie.

02:13 Publié dans Blog | Lien permanent

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