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02/05/2013

Dix pieds de haut.

dos_de_mayo.jpgJe ne savais pas encore que les débats sur la voix dans l’univers de la chanson et du rock étaient vains et relevaient, au mieux, du goût personnel, au pire de la rage envieuse, puisque ce syndrome est connu en psychologie. Je ne savais rien de tout ça et j’écoutais avec inclination cet homme à la vie professionnelle remplie, à la famille solide et aimante, chanter avec ses amis quadras, qui jouaient pour se faire plaisir et ne se prenaient pas pour d’autres. Au grand dam de deux membres du groupe, qui avaient plus d’ambition et sont partis voir ailleurs, comme ça semble se faire, mettant un terme à l’activité musicale des trois premiers, qui n’ont pas eu le cœur de rebondir. Ils auraient dû. Parce que la prochaine fois que sa voix résonnera en public, c’est au crématorium et je connais bien cet effet, hélas. Je n’ai rien d’autre en commun avec lui que ces deux ou trois concerts et deux ou trois soirées passés ensemble, mais quand une chanson reste, c’est déjà énorme: elle laissera cet homme à jamais à dix pieds de haut et non six sous terre. Et puis elle les ramène, ces moments heureux, dont on ne savait pas encore qu’un jour on les regretterait. Farewell, alors, puisque c'est de ce voyage-là dont il s'agit.

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