08/11/2012
Des bureaux & des hommes.
Hervé Bougel - l’éditeur de chez Pré-Carré, à qui l’on doit déjà le concept de « photo qui bouge » - a sollicité quelques-uns de ses amis pour qu’ils photographient le bureau sur lequel ils travaillent. J’ai obtempéré avec malice, sachant que je venais à peine de le déplacer et, de fait, de ranger le capharnaüm qui y stagne habituellement. Jusque, le plus souvent, à me forcer à émigrer pour continuer à écrire. J’ai donc donné l’image, au sens propre, d’un écrivain ordonné, alors que je ne le suis pas. Même si je commence, comme beaucoup, par tout ranger autour de l’ordinateur avant de m’y mettre : une façon comme une autre de repousser l’échéance… Pour autant, je me suis rendu compte, dans l’inventaire, que c’est sans doute le seul lieu que j’ai toujours photographié dans les endroits que j’ai fréquentés. Ça m’en fait quelques-uns, maintenant. J’en ai même un de Vanneyre. Les bureaux, comme les ordinateurs, participent du cheminement d’écriture, ils en sont les jalons, même. Je disais récemment que c’est difficile de terminer un roman sur un autre ordinateur que celui sur lequel on l’a commencé. Animisme de bas étage, peut-être, mais les choses nous parlent, si nous avons entendre.
NB - En vignette, mon antépénultième, avec les portraits de mémoire au mur et les étagères de mes quinze ans.
15:07 Publié dans Blog | Lien permanent
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