01/07/2012
You'll never walk alone.
Belle surprise, finalement, que cette signature chez Gibert, hier, au Carré de Soie – et non Decitre, comme je l’ai malencontreusement écrit hier. Je ne m’attendais à rien dans cette librairie trop grande pour moi, mais j’y ai été très bien accueilli par les vendeurs en littérature, et le petit autel qu’ils m’avaient organisé était bien situé, en plein circuit client comme on dit dans les milieux autorisés. Comme dans les salons, quand on est bien placé, j’ai pu, au moins, nouer des contacts, des discussions, esquisser des sourires et, bon an mal an, vendre quelques exemplaires, plus que je l’aurai imaginé. Curieusement, c’est « la partie de cache-cache » qui s’est le plus vendu, effet Grignan et bandeau jaune, sans doute. Même « Dom Juan » était de sortie, à prix Gibert, donc soldé : l’intérêt était là, que je rentre dans la base de commande de ces librairies de catégorie 1. Des amis sont venus me soutenir, d’autres passaient par hasard dans ce centre commercial écrasé de chaleur. Des badauds liront mon « cache-cache » comme livre d’été, sans doute ne s’en remettront-ils pas. D’autres avaient déjà leur Marc Lévy en poche, je les ai encouragés à passer leur chemin. Un jeune basketteur n’avait que sept euros en poche, dans d’autres lieux, j’aurais aimé lui donner mon PAL. Deux trois très jeunes garçons m’ont demandé, liste en main, les livres qu’il leur faudra lire pour l’année scolaire suivante : j’ai négocié ça au tarif horaire vendeur, plus un gilet bleu. J‘ai parlé de la guerre d’Algérie avec un responsable de la sécurité du magasin, apprécié la climatisation, supporté, un temps, la Batucada dont Gérard, venu en camarade, dira que ses membres avaient « la bonne couleur, mais pas le bon tempo » : n’y voyez pas de crise de Morano aigüe, Dgé est un nègre blanc, dans tous les steels. Les artistes du collectif « Tous à l’Ouest », venus décrocher, viennent me saluer, il est déjà 19h, je plie, moi aussi. C’était ma dernière signature de la saison, j’en ai quelques-unes, encore, qui s’annoncent en début d’année (scolaire), mais la rentrée littéraire – comme d’habitude – ne me concernera pas, pas avant longtemps. Quoique. Au vu des premières réactions liées à « Marius Beyle », il est possible, finalement, que mon recueil de nouvelles à paraître –sans doute intitulé « Valse, Claudel & autres nouvelles » - intéresse plus d’un pékin. On ne sait jamais. En tout cas, c’est plaisant et rassurant de voir qu’on peut quand même exister, fût-ce en parallèle. "Eh bien, réalise-toi à moitié si tu ne le peux pas pleinement. Tu arriveras peut-être aux trois quarts d'existence, avec un petit effort!".
15:37 Publié dans Blog | Lien permanent
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