04/02/2012
Métaphysique du lapsteel.
J’écrivais hier que les musiciens en répétition étaient presque aussi soucieux que les philosophes. Deuxième séance, ce matin, après celle d’hier soir, plus marquée par la fatigue selon Gérard que par l’efficacité. Pourtant, au matin, comme s’il fallait se rappeler le moyen pour accéder au juste, tout rentre, et l’émotion, encore elle, affleure. Je ne sais toujours pas ce que je viens faire dans cet événement, ce soir, mais j’aurai eu, dans ma vie, le privilège de m’entendre chanté, interprété. Sans même parler des voix, ce que les musiciens du projet apportent à nos chansons, à Eric et moi, est extraordinaire. J’ai souvent dit à quel point ces deux-là, Gérard et Fred D., m’impressionnaient, mais je le redirai sans doute jusqu’à ce que nos chemins se séparent, s’ils le doivent. Celui de Gérard et d’Eric s’allonge depuis vingt-cinq ans, le nôtre, avec Eric, depuis dix ; Fred n’est pas du genre moyen-terme. C’est bête, c’est beau. J’attends le moment où l’on reconnaîtra notre souci, kantien, de perfectibilité et qu’on lui accorde la place qu’il mérite : ce soir, à Bellegarde, si tout se passe bien, ça devrait déjà sérieusement marquer le coup. Grignan, peut-être, sera sans doute l’écrin que j’apporterai, sur un plateau, à mes camarades.
13:20 Publié dans Blog | Lien permanent
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