21/10/2011
L'occiput qui chahute.
Bilan provisoire : je n’arrive plus à me concentrer sur un livre, je relègue mes devoirs imposés aux calendes grecques, je ne vais plus au cinéma, j’ai un retard abyssal dans la gestion administrative de mon quotidien. Je ne vais plus que très rarement au théâtre, je ne suis pas encore allé à la Biennale d’Art contemporain, je n’ai plus de rapports sociaux avec des individus différents de moi (c’est dire), ma vie personnelle est dans un état dont une actrice chantait qu’il était proche de l’Ohio, je vais bientôt devoir payer de fortes sommes pour « Trop Pas ! », très largement supérieures à celles que je vais toucher pour « le Poignet d’Alain Larrouquis ». J’ai passé la moitié du temps donné de « Au-dessus des eaux et des plaines », je n’ai plus aucune référence commune avec des individus de moins de 35 (et encore), les femmes semblent penser de moi, c’est une récurrence, que je gagne à être connu de loin, « comme un beau tableau », dirait Rohmer. Mon frère a eu 45 ans, je viens de lui composer un petit diaporama dont tout le monde, demain, dira qu’il est très bien fait mais qui m’a collé un bourdon terrible : il ne manque plus que les tombes au générique de fin, la sienne ou la mienne, pour savoir qui y sera allé le premier.
A part ça, tout va bien. Demain, c’est la dead line, le jour final : Eric et moi montons à la Casa pour valider le mixage des 14 morceaux de la comédie. S’ensuivra le mastering et, dès lundi, l’envoi des fichiers à l’entreprise qui s’occupe du pressage. Puis le montage de l’ensemble, l’insère du disque dans le beau livre dont je vous montre la maquette en blanc et hop, ce sera décembre. J’en connais qui reprendront les papillotes qu’elles avaient arrêtées et moi le cours d’une vie normale. Avec interdiction pour mon frère de me concocter un diapo de mes jeunes années : je déteste ça.
17:52 Publié dans Blog | Lien permanent
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