Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/12/2010

Le Tango des joyeux bouchers.

IMG_0908.JPGRien de spécial du côté de la Vilette, enfin, je ne sais pas, mais dans les rues pavées du vieux Sancerre, superbe ville qui domine ses plants de vigne, il y a une librairie qui vaut singulièrement le détour, entre le nom qu’elle a donc gardé sans l’afficher, « la Boucherie », sa devanture aux petits carreaux verts, son comptoir, et Olivier, le libraire, ce grand calme qui s’est installé là il y a deux ans et commence à imposer sa marque : des livres choisis, défendus, divers. Bon, pas « la Boucherie des amants » de Gaétano Bolan mais c’est un oubli qui sera vite pallié. Des portraits d’auteur disséminés un peu partout, de la poésie, du théâtre, toujours signes  d’une qualité autre que mercatile. Et « la partie de cache-cache » qui s’y est posée hier, le temps d’une rencontre qui a bien failli ne jamais avoir lieu. Quitter Lyon ne fut pas simple, affronter les routes du Berry a également découragé, visiblement, les meilleures volontés. Restait le premier cercle et ce fut très sympathique. Les Ripoux étaient là, dont Laurent Quillerié, mon premier éditeur, qui le suit et donne confiance ; on discute, on passe du thé au Sancerre et je me demande, vers 18h30, s’il est bien utile que je prenne la parole. Mais je le fais, j’interromps les discussions des uns des autres et leur raconte un peu la genèse de l’histoire, son ancrage dans une région qui est la leur. Mais curieusement, je leur parle davantage de Tébessa que de cache-cache : il y a aussi, quand même, des personnes qui ne me connaissent pas et qui doivent savoir quel a été, depuis trois ans, mon activité d’auteur. Je jongle alors, et poursuis collectivement la réflexion qu’on a menée, Olivier et moi, sur la place de l’écrivain dans la société, sur ce qu’il faut mettre en place pour que ce qu’on a à faire se fasse, simplement.
Il y a, comme au Tramway et comme chez « Jules & Jim », ceux qui l’ont lu et ceux qui le liront, je dois présenter mes trois héros sans déflorer l’action. Je dis la tension, le drame qui monte. Plus j’en parle et plus je me dis que la construction du roman s’est apparentée à la structure d’une tragédie, en trois actes par contre. L’amoureux, le rival, la promise, ils sont là les personnages classiques. Je parle une petite demi-heure, je veux en profiter parce que, pour l’instant, c’est ma dernière rencontre de la trilogie (tétra puisqu’il y eut les 3 Gaules), parce que je sais que le moment du travail va venir. Celui que je n’ai pas encore organisé mentalement : le Dîner, Camille, Larrouquis, oui, mais dans quel ordre ? J’avoue que les rencontres récentes m’ont un peu troublé. Je voudrais satisfaire les attentes de chacun mais j’ai cette angoisse qui monte de décevoir. La soirée d’hier fut épique, comme à chaque fois que je monte dans le Berry : signe de bien-être, tout le monde a suivi chez Martine. Pizzas et Sancerre, amitié et projets naissants : je sais que je dois rendre à Jean Frémiot « l’insecte et le sacré » que je lui ai promis. C’est pour janvier, je crois. Quoi, le janvier qui suit le décembre dans lequel on est déjà ?
Ah, oui. En fin de matinée, hier, je suis allé avec Jean chez M.Teilllier, un producteur de Ménetou-Salon. Il a dans ses crus une Mlle T. dont nous avons bu, Jean et moi, la dernière bouteille de 2008 le jour de notre arrivée à Chartres. Un cru épuisé, officiellement. M.Tellier nous a chaleureusement accueillis et a montré beaucoup d’enthousiasme devant mes projets d’écriture. J’ai voulu lui offrir un roman, qui ne récompensait, déjà, que maigrement la qualité de son accueil. Il n’a pas voulu en rester là et c’est avec un rare cru de 2003 que je suis reparti de chez lui. Un cru qui clôturera, tout à l’heure, mon séjour ici. Avant que je revienne, très vite, peut-être pour une présentation à Bourges intra-muros, chez Pictura, pour un retour aux sources?

 

IMG_0910.JPG

 

11:59 Publié dans Blog | Lien permanent

Les commentaires sont fermés.