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30/10/2010

Résidents du philharmonique

IMG_0790.jpgJe poursuis mon voyage dans l’Art des autres, en ce moment : il faut bien s’enrichir et je m’inquiéterais de mon absence de goût pour la lecture si je n’avais pas lu Sartre et si je ne me savais pas dans la phase écriture, que je dissocie comme lui de l’acte de lire, ce qui nous autorise le double d’angoisse, la peur de ne plus lire un temps, la peur de ne plus écrire un autre… Bref. Ce soir, j’ai retrouvé une Casa Musicale que j’avais quittée conquise, dans toutes les acceptions du terme, par des Deuce qui ne connaissent pas leurs limites (contrairement à ce qu'ils veulent faire croire), pour un récital d’un tout autre genre puisque Valeria Pacella et ses musiciens y ont posé leurs instruments pour une résidence de quatre jours ponctuée, donc, d’un concert final pour lequel on espérait peut-être plus de monde que la quinzaine de personnes présentes. La résidence d’artiste, c’est une excellente idée d’Eric Martin, le maître des lieux, ça donne une tournure intime et familiale, l’envie, également, de se dépasser. Valeria Pacella comptait visiblement sur ce concert pour donner l’élan que tout artiste émergent espère donner à son projet : un album est en cours, il est prévu pour fin décembre, la souscription qui va avec trouvera, je l’espère, l’écho qui devrait être le sien dans un univers pourtant bien encombré. VP en concert, ce sont trois musiciens issus du classique qui font part d’une maîtrise et d’un équilibre impressionnants : la patronne, tout en bras nus fins et musclés, joue de ses guitares comme une concertiste debout, le manche relevé, les arpèges affutés ; de chaque côté d’elle, ses hommes – dirait Barbara – la suivent, chacun dans le monde de son instrument. Fred D., par ailleurs excellent auteur-compositeur-interprète lui-même, créateur d’un « l'âme » qui m’a impressionné récemment, roule de sa corde de basse, soutient le morceau, lui donne du corps. Olivier Gailly, en violoncelliste lunaire, lui répond par vagues, quand ses archets donnent à un « Funny smile » la dimension tragique que son titre ne sous-entend pas. Chez Valeria Pacella, qui chante en anglais douze fois sur treize, les champs d’inspiration sont classiques, également, pour le peu que j’aie pu retenir d’une première écoute, en dehors des titres disponibles sur la toile : tout n’est pas matière au suicide, heureusement, il y a, comme chez tout le monde, des chansons qui sont d’amour et d’autres qui n’en sont pas. Un texte sur un auteur qui bloque à la 21ème page, ce qui n’est pas beaucoup, convenons-en. Il y a surtout une voix d’une clarté qui mélange, je l’ai déjà écrit, Anne Clark avec Suzanne Vega, ce qui n’est pas rien, le tout teinté, programmations et quelques samples de humming obligent, d’un peu de Claudia Brücken, la chanteuse d’un Propaganda ressurgi du néant le temps d’une interrogation. C’est élégant, c’est subtil, ça manque sans doute d’un peu de rythme et d’enchaînements : entre le bois qui travaille et la courte durée des morceaux – pourquoi pas de reprise instrumentale interminable, avec une telle formation ? - on a un peu plus entendu les silences que la musique. Même si le silence qui suit une chanson de Valeria, c’est encore… Enfin, la chanson, vous la connaissez.


Valeria Pacella - "Funny Smile", Casa Musicale, 29.10.10
envoyé par cachardl. - Regardez plus de clips, en HD !




 

01:14 Publié dans Blog | Lien permanent

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