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14/09/2018

Pan sur la Girafe!

4363092_7_da38_la-depouille-du-girafon-euthanasie-au-zoo-de_cf53968e276fbca2505e59584f3bd692.jpgChristian Chavassieux, que tout le monde ici sait de mes amis et, qui plus est, un écrivain absolument remarquable, n'a pas, mais pas du tout aimé la "Girafe lymphatique" et il le dit ici. J'y trouve autant de marques d'estime que d'énervement, mais je vous laisse le plaisir de la lecture : c'est un billet délicieux dans sa démesure, et aussi dans sa justesse. Comme cet homme est élégant, il m'a soumis son papier avant de le publier, et m'a proposé d'y répondre, ce que je ferai demain, ici même.

 

10:02 Publié dans Blog | Lien permanent

09/09/2018

Chronique camélopardine.

Jocelyne Fonlupt-Kilic est écrivain et fut journaliste, notamment à Radio-Libertaire, ce qui n'est pas fait pour me déplaire. Elle est l'auteure, aux Editions Wartberg, de la collection "Nous les enfants de (...)" (ajoutez l'année qui vous conviendra) et de "Grandir à Lyon dans les années 60 & 70", ce qui nous aura empêché, au moins, de nous marcher sur les pieds. Son dernier ouvrage, "Montpellier, hier/aujourd'hui", comprend les photographies de Jeanne Davy, qui m'a immortalisé mercredi. Après m'avoir interrogé mercredi au Bar à Lire, Jocelyne vient de publier, sur les réseaux sociaux, un article sur ma Girafe que je ne peux pas ne pas publier ici, tout en invitant les lecteurs qui me restent à venir à la Balançoire, le vendredi 21. Parce qu'il va s'y passer des choses qui me dépassent déjà.

Invit Balançoire.jpg"Girafe lymphatique" est le portrait distancié de Clara Ville, une femme qui retrouve son père trente après que ce dernier a quitté le domicile familial, elle avait alors six ans. La construction en abyme du roman en fait une œuvre originale : outre le narrateur qui dresse le portrait discursif du personnage, un second narrateur intervient qui, lui, en brosse le portrait pictural, et qui n’hésite pas à tacler son alter ego lorsque ce dernier laisse son sujet lui échapper.
En plus d’observer la vie de Clara Ville « dans la banlieue calme » d’une grande ville, le narrateur scrute parallèlement celle du père installé sur une île. On obtient ainsi des volets consacrés à la vie, chaotique, de la jeune femme et d’autres à celle du père qui s’obstine à produire au piano une interprétation parfaite du Clair de lune de Debussy. Le tout étant entrecoupé des réflexions sur la difficulté à peindre le sujet de la part du narrateur artiste-peintre.
Roman « sec et économe » sur la mémoire, sur l’absence et sur l’amour, la Girafe est aussi un livre sur le piano. Rien de bien surprenant de la part d’un auteur, Laurent Cachard, que l’on sait mélomane et qui affirme « J’aime tellement la musique que j’ai refusé d’en faire. » Il s’était déjà attaqué avec talent à la guitare dans Paco.
Girafe lymphatique est un roman court (82 pages) – la marque de fabrique de Laurent Cachard, qui toutefois, pour déstabiliser la chroniqueuse sans doute, annonce “en terminer avec un roman russe de 600 pages”. Court donc et heureusement car c’est un ouvrage à ne commencer que lorsqu’on dispose de deux heures au moins devant soi. « L’orgueilleuse et la jeune fille perdue de l’enfance » happe le lecteur dans un tourbillon où les personnages dits secondaires ne le sont pas tant que ça.
Franck Gervaise – qui n’est pas responsable des propos sur l’art du livre – a illustré de belle façon ce roman.
Laurent Cachard est l’auteur de plus d’une quinzaine d’ouvrages dont Tébessa 1956, son premier roman paru en 2008 et qui continue d’obtenir un grand succès, mais aussi La Partie de cache-cache, prix du 2e roman à Grignan en 2012, des nouvelles dont Paco en 2015 sur Paco de Lucia...


Girafe lymphatique, Laurent Cachard, éd. Le Réalgar, 2018.

13:23 Publié dans Blog | Lien permanent

06/09/2018

Girafe aphonique.

moibal.jpgOn vit heureux, au Bar à lire, on lit heureux, au Bar à vivre. L’endroit est chaleureux, personnel, Stéphane et Sarah en ont fait un authentique lieu de rendez-vous, à Sète. Et de rencontres, musicales, littéraires, n’importe quoi tant que ça propose du talent à en revendre sans se prendre trop au sérieux. C’est ici – puisque les libraires de la ville sont trop occupés par la fréquentation des auteurs importants – que j’ai choisi de présenter ma Girafe, hier, sur la place, une trentaine de curieux attablés devant une bière ou la citronnade locale, délicieuse. Une Girafe passée au crible de Jocelyne (Fonlupt), qui fut journaliste, à qui j’ai demandé de mener l’entretien parce que je savais qu’elle ne donnerait pas dans l’enthousiasme démesuré : pas le genre de la maison. Manque de bol, c’est elle qui m’écrit quelques jours avant qu’elle a trouvé ce roman magnifique et qu’elle n’arrive même pas à trouver le coup de griffe qui contrecarre la caresse. « Mais je vais trouver », ajoute-t-elle, et je lui ai fait confiance. A raison parce que l’entretien était mené de main de maître et qu’il est toujours agréable d’être confrontée à une bonne lectrice, qui donne envie aux spectateurs d’en savoir plus sur l’histoire. Celle de cette Clara Ville dont j’ai parlé pour la première fois en public, répondant aux nombreuses attentes : d’où vient-elle ? Pourquoi cette distance, assumée, avec le personnage ? J’ai aussi tenté de répondre à la fonction des adjuvants, leur dimension tragique. On m’a accusé – gentiment – de ne pas aimer les hommes au vu du portrait que j’en fait dans le roman, d’avoir joué d’un double maléfique avec la directrice de thèse, bienveillant avec le jumeau du père. J’ai lu des extraits sur le Clair de lune que j’ai redécouverts, des leçons d’intention musicale qui m’ont fait sourire quand, dans l’assemblée, certains auront relevé d’eux-mêmes le lapsus de Jocelyne, m’annonçant musicien quand sur sa fiche était écrit mélomane. Le psychanalyste aura relevé l’imposture, mais c’est aussi le droit de l’écrivain que d’être faussaire. En m’adressant à l’assemblée, jouant un peu des bruits des scooters et surveillant du coin de l’œil mon balcon juste en face, je retrouve des ambiances que j’ai connues et qu’il me tarde de retrouver, ou pas. A cinquante ans, je ressens plus le besoin d’être dans l’œuvre que dans sa promotion. Jocelyne parle de mes autres écrits, j’entendrai, à la fin de la rencontre, parler de « Paco » dans mon dos, en des termes plus qu’élogieux. Je vois des visages amis, d’autres concernés, les trois quarts d’heure de l’entretien font la bonne formule. J’essaie d’être juste et pas trop didactique, je parle des portraits de mémoire, de Franck Gervaise, de Tébessa, de « Jules & Jim » et, à un moment, des choix que l’on fait, la conscience de leur contraire. Et de Kierkeggard. Là, je me demande ce qui m’a pris et, puisque personne ne se risque aux questions, dans le public, je me rattrape, saisit un « Trois-Huit » et lit à voix haute, sur la place, la première scène du dialogue de Pôle-Emploi. Rires francs, par vagues, dans le public. L’écrivain devient amuseur, témoin, et c’est un privilège, de la justesse du propos et de la tonalité. Finit épuisé, par contre. C’est la moindre des choses.

Rendez-vous le 21 à la Balançoire. De beaux moments partagés (avec Franck, avec Samantha Barendson à la question) et Jean-Christophe Géminard à la chansonnette. 

Photo: V.N

17:56 Publié dans Blog | Lien permanent

01/09/2018

Comme sur une Balançoire.

Pour les Lyonnais qui sont restés mes amis et mes lecteurs, je présenterai ma "Girafe lymphatique" dans cet endroit charmant dont la patronne, Mareva, aime à faire correspondre les belles choses et les bons crus. Je serai, pour l'occasion, interrogé par Samantha Barendson, en compagnie de Franck Gervaise, l'illustrateur du roman. Jean-Christophe Géminard ouvrira une nouvelle ère musicale en interprétant trois de mes chansons. Un beau moment en perspective. Venez nombreux et invitez vos ami(e)s!

balançoire.jpg

13:44 Publié dans Blog | Lien permanent