25/09/2015
La terrasse fleurie.
Ce soir, tard, je serai dans la chambre d’hôtel que Lettres-Frontière me réserve à chaque fois que je dois, le lendemain, animer l’atelier d’écriture que l’association a mis en place, en septembre dernier. Un an après, pourtant, je ne reviens pas pour travailler, mais pour découvrir, en même temps que ses auteurs, le livre (la nouvelle) sur lequel ils ont sué pendant un an, avec des moments de découragement, d’incompréhension, de mais-où-il-veut-en-venir-et-pourquoi-il-ne-nous-donne-pas-plus-d’indications. Je reviens pour inaugurer, donc, et j’aurai autant de plaisir qu’eux à découvrir la plaquette, à faire entrer Gabrielle dans la liste des personnages sur lesquels, à leur place, j’aurais écrit de la même façon. De là à dire que j’ai déterminé la tonalité et le contenu, il y a une marge, mais avant de commencer avec eux, je savais qu’il y avait trois issues possibles à un atelier d’écriture : l’échec complet, et le projet avorté, pour tout un tas de raisons ; la concession excessive, avec un patchwork d’écritures différentes qui ne satisfait, généralement, que celui qui l’a écrit, et encore, sur son seul passage ; et l’écriture collective, sur laquelle tout le monde a œuvré, jusqu’à ce qu’on en sorte l’essentiel : le mot juste et la musique qui va avec. Quand je regagnerai la mer, je saurai au moins que si tout n’est pas parfait dans ce qui a été écrit, personne n’a triché et le personnage existe, désormais, bel et bien.
14:33 Publié dans Blog | Lien permanent
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