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05/05/2014

The Hands that build America.

image.jpgEllis Island, c'est la porte du paradis pour eux qui ont fui la misère et l'exploitation de leurs pays d'origine, pour un pays neuf dont l'idée était que quoi on ait fait à l'origine, seul comptait ce qu'on allait y faire. Il fallait un minimum de cinq dollars pour y entrer, à une époque où en gagner vingt-cinq pouvait prendre deux ou trois ans. Le Musée de l'immigration, sur l'île, c'est l'ambiguïté de l'Amérique qui permet autant qu'elle empêche, qui s'est fondée sur l'accueil après qu'elle a oppressé des peuples entiers pour se construire. Intéressant de voir le public des visiteurs, également: nonobstant les indécrottables Francais beaufs et resquilleurs de queue, beaucoup d'asiatiques, de Noirs-Américains venus, puisque c'est possible, consulter les registres pour vérifier si un de leurs ancêtres n'a pas fait le voyage, n'a pas patienté des heures pour un entretien où l'important, une fois encore, n'est pas ce qu'on a fait avant, mais de ne pas mentir sur ce qu'on a fait, une visite médicale qui traque la maladie des immigrés en scrutant le fond de leur yeux, avec l'angoisse permanente à chaque mouvement des policiers pour ceux qui, dans leur pays d'origine, les varient capables de leur couper la tête. "Comment se fait-il qu'ils sachent mon nom, je ne suis jamais venue?", s'écrie une vieille russe à sa fille. Combien d'entre eux sont morts pour l'Amérique, le film ne le dit pas. Mais au vu des quartiers traversés pour rentrer, Chinatown d'abord, avec un massage des pieds qui a fait un bien fou, Little Italy ensuite, on sait par contre que ceux qui s'étaient promis de ne jamais rentrer ont fait leur chemin, depuis. Ah, oui, j'oubliais, avant Ellis Island, on visite la Statue de la Liberté, émouvante quand on s'en approche, pour le symbole, éprouvante quand on subit ses visiteurs. Plume d'or à un Français, une fois de plus, qui s'arrête de photographier depuis le bateau et avoue à sa compagne " faudrait peut-être que je la regarde!". Aux dernières nouvelles, ils l'ont quand même laissé rentrer, lui: les services d'immigration ne sont plus ce qu'ils étaient.

23:21 Publié dans Blog | Lien permanent

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